Dernière mise à jour à 10h06 le 26/12
Lundi, l'armée ougandaise a affirmé avoir tué une centaine de combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) vendredi dernier au cours d'une opération contre des campements rebelles situés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Une série de frappes aériennes et de tirs d'artillerie, intitulée "opération Tuugo", a pris pour cible huit campements des ADF dans le triangle d'Eringeti dans la province congolaise du Nord-Kivu, a déclaré à Xinhua le major Ronald Kakurungu, porte-parole de l'opération, qui s'exprimait par téléphone depuis le district frontalier occidental de Bundibugyo.
Après avoir reçu des informations selon lesquelles les rebelles projetaient d'attaquer l'Ouganda, les Forces de défense populaires d'Ouganda (UPDF) ont utilisé des chasseurs de combat et de l'artillerie à longue portée pour lancer des attaques préventives contre les bases des ADF à Madina, Canada, Tadia, Popoke, Makayoba, Kainama, Ngiti et Kikingi, a expliqué le major Kakurungu.
"Nos homologues de RDC ont depuis lors confirmé que jusqu'à 100 combattants des ADF avaient été tués, et que huit campements avaient été détruits dans la zone d'Eringeti visée par les frappes", a-t-il ajouté.
"Nous ne connaissons pas le nombre de blessés, parce qu'ils ont déjà quitté la zone. Mais nous estimons qu'il y a eu beaucoup de blessés graves", a-t-il précisé.
M. Kakurungu a souligné que l'armée avait été lourdement déployée le long de la frontière commune avec la RDC, afin d'empêcher les rebelles de s'infiltrer en Ouganda pour se venger des lourdes pertes qu'ils ont subies.
Dans un communiqué envoyé samedi à Xinhua, Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement de RDC, a fait savoir que les armées des deux pays avaient convenu de partager leurs renseignements à propos des ADF et de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
L'opération de l'armée ougandaise intervient après plusieurs attaques commises par les ADF dans l'est de la RDC, dont celle du 7 décembre, qui a coûté la vie à 15 Casques bleus de l'ONU et à cinq soldats de RDC. Une cinquantaine d'autres militaires ont également été blessés dans cette attaque commise dans la province du Nord-Kivu.