Dernière mise à jour à 08h43 le 02/01
Quatre organisations syndicales du secteur de la justice ont appelé les membres de la profesion à faire grève pendant 72 heures à compter du mardi 2 janvier à zéro heure et jusqu'au jeudi 4 janvier 2018 à minuit, pour exiger du gouvernement béninois, l'abrogation pure et simple de la loi portant suppression de l'exercice du droit de grève aux agents de la justice, de la santé et de la sécurité, a appris samedi Xinhua de source syndicale à Cotonou.
L'appel est lancé par le Syndicat national des travailleurs et travailleuses des services judiciaires et assimilés (SYNTRAJAB), le Syndicat national des travailleurs de la justice (SYNTRA-Justice), l'Union nationale des officiers de justice et greffiers en chef du Bénin (Unogec-Bénin) et l'Union nationale du personnel de la justice (Unp-Justice).
Les quatre organisations syndicales ont également invité leurs militants à boycotter toutes les activités juridictionnelles, d'audience, de cabinet d'instruction, les travaux de secrétariat, d'audiencement, de la caisse et de la délivrance des actes, les lundis et vendredis.
"Ce mot d'ordre sera tacitement reconduit pour exiger, entre autres, l'abrogation pure et simple des dispositions scélérates, rétrogrades, liberticides et datant d'une période révolue en rapport avec la suppression de l'exercice du droit de grève aux agents de la Justice", indique la motion conjointe de grève adressée au gouvernement béninois.
"En tout état de cause, les organisations syndicales signataires de la présente motion rendent le gouvernement responsable des déconvenues qui en découleraient, et tout autant qu'il le met en garde contre toutes les mesures d'intimidation et de représailles qui ne feront que durcir le mouvement", ajoute le même document.
Les députés béninois ont procédé jeudi 28 décembre 2017 à la relecture de la loi sur la fonction publique, en supprimant l'exercice de droit de grève aux agents de la justice et aux agents de santé et de sécurité.