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Niger : ouverture à Niamey du 4e sommet des chefs d'Etat du G5 Sahel axé sur les défis sécuritaires

Xinhua | 07.02.2018 08h57

Les travaux du 4e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G5 Sahel ont débuté mardi à Niamey, avec comme principal objectif de rendre pleinement opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel.

Outre les présidents nigérien Mahamadou Issoufou, mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, tchadien Idriss Déby, burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et malien Ibrahim Boubacar Keïta, les représentants des partenaires et institutions internationales, ainsi que les responsables des armées des pays membres du G5 Sahel prennent part à ce rendez-vous.

Créé le 16 février 2014 à Nouakchott, en Mauritanie, le G5 Sahel est né de l'ambition des dirigeants des pays membres (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et Niger) de garantir les conditions de paix, de sécurité et de développement durable dans l'espace sahélo-saharien.

Le président Issoufou a, dans son discours de bienvenue, souligné que "ces cinq pays, en plus de constituer un espace géographique quasi homogène, font face aux mêmes défis : aridité du climat accentué par les effets de changement climatique, faibles indices de développement humain, faible densité de la population, critères démographiques similaires, menaces des organisations terroristes et criminelles".

Au plan sécuritaire notamment, qui, selon lui, est le défi majeur du Sahel, ces pays font face à trois foyers de menace à l'intérieur ou à la limite de leurs frontières qui sont "le bassin du Lac Tchad, le chaos libyen et le Nord Mali".

La vaste zone sahélo-saharienne, rappelle-t-on, constitue l'une des plus grandes concentrations des menaces sur la paix, la sécurité et le développement, avec notamment la présence des groupes terroristes tels que Boko Haram dans les pays riverains du Lac Tchad, les mouvements djihadistes dans le Nord Mali, ainsi que d'autres trafiquants de drogue qui écument le sud libyen.

Pour y faire face, chacun des pays membres a investi d'importantes ressources pour la sécurité de son territoire et de sa population. "Le Niger, par exemple, investit chaque année 15% de ses ressources budgétaires pour assurer sa sécurité", a déclaré M. Issoufou pour qui "il est urgent que la Force conjointe G5 Sahel soit opérationnelle".

M. Keïta, président sortant du G5 Sahel, a déclaré sur ce point que la pleine opérationnalisation de la force conjointe G5 Sahel était fixée à mars prochain. Il s'agira d'une force "étroitement interconnectée, équipée, formée, entraînée et commandée de manière à pouvoir opérer ensemble et avec des forces partenaires", notamment la mission onusienne MINUSMA et l'opération française Barkhane au Mali.

Cependant, a-t-il estimé, cette pleine opérationnalisation doit être accompagnée d'une action rigoureuse en faveur du développement de la zone.

Sur un budget initial de 450 millions d'euros nécessaire au fonctionnement de la force, plus de 294 millions d'euros sont enregistrés sous forme d'annonces faites par des pays amis et autres partenaires. De nombreux espoirs restent fondés sur la conférence des partenaires le 23 février prochain à Bruxelles, en Belgique, sur le financement de la force conjointe G5 sahel.

Les travaux de ce 4e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement se poursuivent à huis clos. La session sera sanctionnée par un communiqué final attendu en fin de journée.

A l'issue de la réunion de Niamey, la présidence tournante de l'institution sera confiée au président nigérien Issoufou.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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