Dernière mise à jour à 09h18 le 08/02
La question de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources naturelles sont au centre des assises de la 18ème Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), qui s'est tenue mercredi à Niamey.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, ses homologues malien, mauritanien, tchadien, burkinabè, le représentant du président togolais, les représentants des partenaires et institutions internationales, ainsi que les responsables des institutions nigériennes ont pris part à la conférence.
Le CILSS a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70, pour s'investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification au Sahel.
"Aujourd'hui il est clairement établi que l'une des principales causes de l'aggravation des déséquilibres socio-économiques et environnementaux est la désertification dont la principale conséquence est la dégradation des seuls moyens de survie des milliards de personnes à l'échelle planétaire en général, et au Sahel en particulier", a reconnu le président Issoufou dans son discours de bienvenue.
Il a déploré que leurs pays "subissent de plein fouet les effets pervers de ce phénomène exacerbés par une forte croissance démographique et une pression de plus en plus insupportable sur les ressources naturelles".
Aussi, pour lui, la rencontre d'aujourd'hui se présente comme une opportunité supplémentaire pour évaluer les progrès enregistrés et donner les impulsions nécessaires pour la réalisation effective des différentes directives données au précédent sommet.
"Pour optimiser nos actions au sein du CILSS, il est indispensable de développer davantage de synergies avec les initiatives prises au niveau des autres organisations d'intégration sous-régionale", a-t-il suggéré.
Selon le président en exercice du CILSS, Ibrahim Boubacar Keïta, ce sommet se tient à un moment où la région fait face à d'importants défis sans précédant, sur le plan de la sécurité, de la paix et de la stabilité, choses essentielles pour soutenir les efforts de progrès.
Pour sécuriser la population sur le plan alimentaire et combatte la pauvreté, les dirigeants des pays du Sahel ont pris l'engagement de consacrer environ 15% de leurs budgets à l'agriculture, au-delà de l'engagement des chefs d'Etat pris en 2003 à Maputo (Mozambique) de consacrer 10% de leur budget à l'agriculture.
Mais tout cela, a dit IBK, doit se faire dans un espace sécurisé, d'où la pertinence du projet de défense collective à travers la Force conjointe G5 Sahel, qui a connu une avancée notable dans certains pays comme le Niger.
Le CILSS regroupe 13 États membres (Bénin, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, Cap-Vert).