Dernière mise à jour à 08h38 le 01/03
Le procès du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015 qui avait fait une quinzaine de morts et plusieurs blessés a été suspendu après le retrait des avocats de la défense qui contestaient la légalité de la juridiction devant juger cette affaire.
Le procès du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015, s'est ouvert mardi à Ouagadougou, avec 84 accusés dont deux généraux de l'armée, Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé.
Durant ce procès, 15 000 pages de procédure seront examinées par deux juges civils et trois assesseurs militaires alors que 45 témoins seront attendus devant 305 parties civiles.
Les avocats de la défense ont claqué la porte arguant que le tribunal militaire n'est pas légalement constitué pour juger leurs clients.
Aucune nouvelle date n'a été révélée pour la poursuite du procès.
"Ce procès est un moment important parce que le Burkina montre à lui-même mais aussi à la face du monde qu'il est une démocratie mûre, qu'il est un Etat de droit avec une justice qui fonctionne", a pour sa part déclaré dans une interview au site d'information Lefaso.net, l'ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes.
Le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats du régiment de sécurité présidentiel (RSP), l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, avaient brièvement renversé le régime de transition, avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.
Le général Diendéré, présumé cerveau du coup d'Etat, et 83 autres personnes, notamment des militaires, sont "accusés d'attentat à la sûreté de l'Etat, de meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaires, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions", selon le parquet militaire.