Dernière mise à jour à 13h54 le 18/03
Au Cameroun anglophone, un responsable de l'éducation secondaire a été enlevé samedi matin par des présumés sécessionnistes anglophones dans la région de l'Ouest, a-t-on appris de sources locales concordantes.
Les activistes de l'Ambazonie (pays auto-proclamé par les sécessionnistes anglophones) ont pris en otage le président du conseil d'administration du GCE (General Certificate of Education), Ivo Leke Tambo, à Fontem du département du Lebialem dans l'ouest du pays.
Selon les sources locales jointes par Xinhua, il serait kidnappé avec plusieurs personnes alors que toutes s'apprêtaient à organiser un meeting de remerciements à l'endroit du président camerounais à la suite de la nomination de Paul Tazong Ndukong au poste de ministre délégué auprès du ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire chargé de la planification.
"C'est une délégation constituée en majorité des étudiants de l'Université de Dschang qui ont été interpellés au niveau de la localité dite Alou. Les sécessionnistes les ont stoppés et ont les pris pour s'enfuir dans la nature", a indiqué Chefor Faïa, un habitant de Fontem.
Ce troisième kidnapping contre les responsables officiels intervient en une trentaine de jours, alors même que le nouveau ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, séjourne en ce moment même dans le Nord-Ouest, l'autre des deux régions anglophones, pour régler la crise communautaire.
Pour rappel, le sous-préfet de Batibo (Nord-Ouest) et le délégué régional des affaires sociales pour le Nord-Ouest avaient été enlevés par des sécessionnistes.
Depuis plus d'un an, la minorité anglophone, représentant environ 20% de la population camerounaise, proteste contre ce qu'elle juge la marginalisation vis-à-vis du pouvoir central. Les plus radicaux ont pris la sécession pour la seule option, devenus désormais terroristes aux yeux de Yaoundé.