Dernière mise à jour à 10h53 le 30/04
Les pays africains ont réalisé des progrès substantiels dans la réduction de la corruption, a déclaré à l'agence Xinhua l'économiste rwandais Donald Kaberuka samedi à Kigali, capitale du Rwanda.
La lutte contre la corruption en Afrique a été lente et ardue ces dix dernières années, mais le continent a déployé beaucoup d'efforts pour réduire le fléau, a affirmé l'ancien président de la Banque africaine de développement (BAD) en marge de l'Ibrahim Governance Weekend, événement phare que la Fondation Mo Ibrahim organise chaque année dans différents pays africains afin de discuter des problèmes majeurs en Afrique. Il a expliqué que plusieurs pays africains ont établi des institutions nationales de lutte contre la corruption.
D'après M. Kaberuka, la corruption est principalement concentrée sur les ressources africaines comme le pétrole et le gaz, les marchés publics et les finances publiques, dont l'impact sur l'Afrique est très élevé.
Il a souligné que lutter contre la corruption de manière stratégique et durable est vital et constitue une priorité urgente pour le développement du continent. La Fondation Mo Ibrahim estime que la corruption coûte à l'Afrique plus de 148 milliards de dollars par an, ce qui équivaut à 50% des recettes fiscales du continent et à 25% de son PIB.
L'Ibrahim Governance Weekend 2018, qui se déroule de vendredi à dimanche à Kigali, réunit d'éminents dirigeants politiques et économiques africains, des représentants de la société civile, des institutions multilatérales et régionales ainsi que les principaux partenaires internationaux de l'Afrique.
Créée en 2006 par le milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine des télécommunications Mohammed "Mo" Ibrahim, la Fondation Mo Ibrahim se fixe la mission d'aider à améliorer la gouvernance de l'Afrique.