Dernière mise à jour à 09h49 le 30/04
Le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa a demandé lundi aux pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) d'harmoniser leurs directives en matière de sûreté et de sécurité des matières nucléaires afin de protéger la santé humaine, l'environnement et les écosystèmes.
"Le transport de matières nucléaires ou autres matières radioactives est une préoccupation mondiale et non l'affaire d'un seul pays", a déclaré M. Majaliwa lors de la séance d'ouverture de la 2e réunion conjointe du Réseau des régulateurs nucléaires de la SADC et du Comité de pilotage de l'appui aux projets des pays d'Afrique australe dans le domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires à Arusha, en Tanzanie.
Il a ajouté qu'il était nécessaire de renforcer les cadres réglementaires en matière de sûreté et de sécurité nucléaires afin de garantir la protection des populations, de l'environnement et de l'écosystème en général, contre tout dommage pouvant résulter de l'extraction, de la concentration, du traitement ou du transport de l'uranium.
M. Majaliwa a souligné que c'était pour ces raisons que la Tanzanie participait pleinement à un projet intitulé "Soutien aux États de l'Afrique australe en matière de sûreté et de contrôle nucléaires".
On estime que la Tanzanie possède d'énormes gisements d'uranium répartis à travers tout le pays.
L'objectif de la réunion est de discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre du projet Sûreté, sécurité et protection nucléaires dans la région de la SADC.
En l'absence d'infrastructures réglementaires efficaces et durables pour soutenir la sûreté et la sécurité nucléaires, les avantages liés à l'utilisation de la technologie nucléaire et de l'énergie atomique risquent d'être compromis, a noté M. Majaliwa.
Il a ajouté que bien que la plupart des organismes de réglementation nucléaire en Afrique aient mis en place des systèmes d'autorisation, d'inspection et de mise en œuvre du contrôle des matières nucléaires et autres matières radioactives, il reste encore beaucoup à faire pour renforcer les infrastructures réglementaires nationales pour le transport du minerai d'uranium concentré et autres matières radioactives.
"Ces problèmes vont de la technologie aux lacunes des législations, réglementations, directives et procédures relatives à la mise en œuvre d'activités de réglementation en coopération avec d'autres autorités nationales désignées, ainsi qu'au nombre insuffisant de personnel bien formé", a-t-il précisé.
"Le gouvernement tanzanien attache une grande importance à ce que la technologie nucléaire soit encouragé et utilisée en toute sécurité pour le développement humain", a dit M. Majaliwa, qui a ajouté que cela avait été réalisé en instituant des mesures de contrôle strictes sur le transport, le stockage et l'utilisation de toutes les matières nucléaires.