Dernière mise à jour à 08h48 le 11/02
Près de deux ans après l'apparition de la COVID-19 en Afrique, le continent est sur la bonne voie pour mettre fin en 2022 aux perturbations causées par la pandémie, a déclaré jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Bien que la COVID-19 soit avec nous à long terme, il y a de la lumière au bout du tunnel. Cette année, nous pouvons mettre fin aux perturbations et aux destructions que le virus a laissées sur son passage et reprendre le contrôle de nos vies", a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, lors d'une conférence de presse virtuelle tenue depuis Brazzaville, capitale de la République du Congo, tout en notant qu'une vigilance continue était essentielle.
Au cours des deux dernières années, le continent a connu quatre vagues de COVID-19, chacune avec des pics plus élevés ou plus de nouveaux cas au total que la précédente, a déclaré Mme Moeti.
"Contre toute attente, y compris d'énormes inégalités dans l'accès à la vaccination, nous avons résisté à la tempête de la COVID-19 avec résilience et détermination", a-t-elle indiqué. Depuis le début de la pandémie, la capacité de l'Afrique à gérer la COVID-19 s'est progressivement améliorée, grâce à la disponibilité accrue d'agents de santé formés, d'oxygène et d'autres fournitures médicales.
Malgré les améliorations, la disponibilité de l'oxygène reste toujours une préoccupation, alors qu'une grande majorité des patients qui ont besoin d'oxygène dans le cadre de leur plan de traitement clinique ne peuvent pas y accéder, a averti l'OMS.
"Alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de la pandémie de COVID-19, nous devons profiter des leçons apprises au cours des deux dernières années pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, afin que nous soyons mieux préparés à faire face aux futures vagues de la maladie", a noté Mme Moeti.
A ce jour, environ 672 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 ont été livrées en Afrique, dont 65% ont été facilitées par l'intermédiaire de COVAX, 29% via des accords bilatéraux et 6% via le Fonds africain pour l'acquisition des vaccins (African Vaccine Acquisition Trust, AVAT) créé par l'Union africaine (UA), selon l'OMS. Bien qu'ayant un approvisionnement régulier, d'après Mme Moeti, l'Afrique est toujours à la traîne en matière de la vaccination, car quelque 11% seulement de la population adulte est complètement vaccinée sur le continent.
La responsable onusienne a ainsi déclaré que la vaccination, la "meilleure défense" contre le virus, devait être accélérée "de toute urgence" à travers le continent.
"Nous devons maintenir la vague de fond que nous constatons actuellement en faveur de la fabrication locale de vaccins, de produits thérapeutiques et de diagnostics. Un accès accru et un prix abordable sont la seule solution à l'inégalité des vaccins observée depuis le début de cette pandémie", a souligné Mme Moeti.