Dernière mise à jour à 11h17 le 12/12
La tournée africaine du président chinois Xi Jinping, dont deux visites d'Etat, ainsi que sa participation au sommet Chine-Afrique, ont cimenté une relation déjà solide.
Le sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FCCA) tenu les 4 et 5 décembre représentait la dernière étape de la visite en Afrique du président chinois. Au cours du sommet, M. Xi et des dirigeants africains ont convenu de hisser les relations sino-africaines à la hauteur du partenariat global stratégique de coopération.
Il s'agissait du deuxième déplacement de M. Xi en Afrique depuis sa prise en fonction en mars 2013. Des observateurs ont analysé que des contacts fréquents, entre M. Xi et l'Afrique, montrent que la Chine accorde une attention particulière à ce continent éloigné et en développement.
"La Chine pèse de son poids en Afrique", a constaté He Wenping, chercheuse de l'Académie des Sciences sociales de Chine (ASSC), ajoutant que cela correspondait à un besoin commun entre la Chine et les pays africains de renforcer leur coopération.
Durant le sommet, une série d'initiatives, proposées par M. Xi pour l'intensification des liens Chine-Afrique et le soutien du développement africain dans les trois ans à venir, ont été accueillies chaleureusement par les dirigeants africains.
Les dix projets majeurs couvrent l'industrialisation, la modernisation agricole, les infrastructures, les services financiers, le développement vert, la facilitation du commerce et des investissements, la réduction de la pauvreté et le bien-être de la population, la santé publique, les échanges entre les peuples, la paix et de la sécurité.
Ces programmes sont destinés à répondre à trois problèmes, à savoir le sous-développement des infrastructures, le manque de talents et l'insuffisance des fonds, en accélérant l'industrialisation et la modernisation agricole pour réaliser un développement indépendant et durable.
Pour assurer la bonne application de ces initiatives, M. Xi a annoncé un soutien financier de 60 milliards de dollars, dont un fonds de coopération sino-africaine consacré à la capacité de production, disposant d'un capital initial de 10 milliards de dollars.
Selon He Wenping, ces programmes durables encourageront davantage d'entreprises chinoises à mener des projets en Afrique.
La Chine n'est pas étrangère à nombre de pays africains. L'Afrique a toujours été chérie comme "fondement du fondement" dans la diplomatie chinoise.
La Chine et l'Afrique partagent un futur commun, a affirmé M. Xi lors du sommet, appelant les deux parties à traduire la force de leur amitié traditionnelle en moteur pour promouvoir la solidarité, la coopération et le développement.
Lors de sa tournée en Afrique, M. Xi a mis l'accent sur la politique de la Chine de non- ingérence dans les affaires internes de tout pays.
"Avec les expériences douloureuses du colonialisme, les Africains respectent hautement les principes d'égalité, de respect et de souveraineté", a expliqué He Wenping, ajoutant que le souhait commun des Africains était de traiter les affaires africaines d'une manière africaine.
La Chine soutient totalement l'Afrique en la matière, a-t-elle indiqué.
Jeudi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a réfuté l'opinion des médias occidentaux selon lesquels l'aide limitée de la Chine pour l'Afrique ne contribuerait pas à l'amélioration de la démocratie, ni des droits de l'homme.
Selon la porte-parole, l'aide chinoise pour l'Afrique n'est pas assortie de conditions politiques, ne force pas les Africains à faire ce qu'ils ne veulent pas faire, et n'offre pas de promesses vides.
La coopération sino-africaine doit être considérée de manière objective, impartiale et rationnelle, selon la porte-parole.