Dernière mise à jour à 08h24 le 25/12
En attaquant le projet de loi anti-terrorisme de la Chine, l'Oncle Sam a de nouveau défendu son titre de champion de "Maître du deux poids, deux mesures", rappelant au monde que seuls les Etats-Unis peuvent voler un cheval alors que les autres ne peuvent même pas regarder par-dessus la haie.
Le projet de loi, qui est le dernier effort de la Chine pour lutter contre le terrorisme domestique et aider à maintenir la sécurité mondiale, n'est en aucun cas une "mauvaise législation" qui vise à limiter la liberté d'expression et à envahir la vie privée, comme l'a décrit Washington.
Au contraire, alors qu'internet est fréquemment utilisé par les terroristes pour planifier et perpétrer des attaques, les stipulations de la loi sont tout à fait raisonnables et ne constitueront pas une violation de la vie privée ou de la liberté d'expression des citoyens.
Cela doit être considéré comme un renforcement et une contribution à la campagne mondiale de lutte contre l'ennemi commun de l'humanité, à savoir le terrorisme.
En réalité, les Etats-Unis ont déjà décrété des lois similaires sur leur territoire, qui requièrent que les entreprises de technologie remettent leurs clés de chiffrement et qui permettent des contrôles de sécurité plus poussés sur les entreprises étrangères opérant aux Etats-Unis.
Ainsi, les accusations contre la Chine n'aident pas les Etats-Unis à maintenir leur supériorité morale. Au contraire, elles donnent l'image d'un Oncle Sam pugnace et dominateur.
En outre, en exprimant sa préoccupation concernant la protection de la vie privée dans le cadre du projet de loi, Washington s'est une fois de plus montré hypocrite car son Agence de sécurité nationale (NSA) avait collecté de manière systématique les métadonnées téléphoniques en vertu du Patriot Act, promulgué suite aux attentats du 11 septembre. Grâce à la révélation par l'ancien employé de la NSA Edward Snowden, le monde a pu constater du double-jeu joué par Washington.
Les attaques terroristes de plus en plus nombreuses posent de graves menaces à la sécurité nationale de la Chine ainsi qu'à la vie et aux biens de son peuple. Cependant, la Chine ne dispose pas actuellement de législation anti-terrorisme, ce qui entrave sa lutte contre le terrorisme aux niveaux national et mondial.
Dans ce sens, les accusations infondées de Washington contre la législation chinoise devraient être interprétées comme une rupture de la cohésion de la campagne mondiale de lutte anti-terrorisme.
Plus important encore, la loi anti-terrorisme est une affaire intérieure de la Chine. La Chine n'a aucune obligation de consulter les autres pays, et ces derniers n'ont aucun droit de dire à la Chine ce qu'il faut faire.
Ainsi, attaquer la Chine au sujet de ses affaires intérieures est une épée à double tranchant pour Washington. Il serait facile de brandir le bâton des droits de l'Homme, mais cela portera certainement atteinte à la confiance mutuelle vitale pour la lutte mondiale contre le terrorisme.