L'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" -- d'une vision à une réalité

L'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", proposition audacieuse destinée à relancer les anciennes routes commerciales en Eurasie et au-delà via une coopération ouverte et inclusive, est maintenant passée de l'état de vision à une réalité, presque trois années après l'annonce de ce projet par le président chinois Xi Jinping.

Le 10 juin, la Banque asiatique d'investissements pour les infrastructures (BAII), acteur majeur de l'initiative, a joint ses efforts à ceux de la Banque du développement asiatique (BDA) pour financer un projet d'autoroute au Pakistan, marquant la première coopération entre les deux établissements financiers.

S'il existe encore des doutes sur l'ouverture et l'inclusion de l'initiative chinoise, ce projet d'une valeur de 100 millions de dollars, auquel le Département britannique du Développement international (DBDI) a pris part, sert de bon exemple.

Les objectifs de la Chine sont la coopération et les intérêts communs, et non pas de prendre le contrôle -- le projet au Pakistan a été géré par la BDA -- et elle accueille la participation d'un parti tiers, à savoir dans ce cas précis, le DBDI.

Il existe bien entendu d'autres méthodes de coopération dans le cadre de l'initiative, mais le même principe s'applique à tous les projets : une coopération ouverte et inclusive sur un pied d'égal à égal.

Et ce principe fonctionne.

Cette initiative ambitieuse, composée de la Ceinture économique de la Route de la Soie et de la Route de la Soie maritime du XXIe siècle, qui s'étendent de la côte orientale chinoise jusqu'au Moyen-Orient, à l'Afrique, à l'Europe occidentale et au-delà, a déjà porté des fruits substantiels.

Sa conception de coopération ouverte, inclusive et mutuellement bénéfique visant à apporter la prospérité aux pays enclavés les plus reculés du monde a graduellement été transformée en réalité.

Outre les récents exemples de coopération entre la BAII et la BAD, la Chine a également signé des accords sur la coordination de la capacité de production avec 20 pays, s'engageant à hauteur de 100 milliards de dollars. Au cours de l'année 2015, les entreprises chinoises ont directement investi dans les pays le long de ces routes terrestre et maritime à hauteur de 15 milliards de dollars.

Par ailleurs, de nombreux projets d'infrastructures dans le cadre de cette initiative, tels que le chemin de fer Hongrie-Serbie et le chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung, sont en construction ou vont bientôt débuter leurs travaux.

Tous cela renforce la confiance de la Chine ainsi que des autres pays concernés et démontre le souhait et la capacité de la Chine à mener une coopération ouverte et inclusive avec ses partenaires.