Dernière mise à jour à 16h48 le 08/09
En août 2016, un cargo venant du Brésil, pays touché par le virus Zika, en quarantaine à Yantai, une ville chinoise portuaire de la province du Shangdong. |
La Chine a mis en garde contre les risques de propagation du virus Zika et a par précaution pris certaines mesures face à l’augmentation du nombre de cas en Asie du Sud.
Les autorités chargées de l’entrée et de la sortie d'inspection et de quarantaine à travers tout le pays ont exigées d’intensifier la surveillance et la coopération au niveau de la prévention et du contrôle du virus, selon un communiqué publié mercredi par l'Administration générale de la supervision de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine.
Les responsables sanitaires recommandent une attention toute particulière pour ceux qui envisagent un voyage dans les pays et régions «à risques» : portez des vêtements à manches longues et un pantalon long et rendez-vous immédiatement chez un médecin en cas de piqûre de moustique et de symptômes comme la fièvre ou éruption cutanée.
Ceux qui reviennent de pays infectés doivent faire une déclaration aux autorités concernées.
Plusieurs pays d’Asie du Sud, comme Singapour, l'Indonésie et la Thaïlande, ainsi que de nombreux pays en Amérique du Sud ont rapporté des cas à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Plus de 2 milliards de personnes vivant en Asie, en Afrique et dans le Pacifique peuvent être confrontées à la transmission du virus Zika, selon une étude récente publiée dans The Lancet.
Les tests menés par le Laboratoire national de la santé publique à Singapour montrent que le virus a probablement provoqué le déclenchement d’une pandémie circulant en Asie du Sud-Est, a déclaré le bureau de l'OMS en Chine.
Les risques pour la Chine dépendront de l'importation de la maladie, de la présence de la bactérie et de la capacité à détecter et à contenir l’épidémie de Zika.
Les piqûres de moustiques pouvant transmettre également la dengue, les menaces sont plus importantes dans le sud de la Chine, qui a déjà connu par le passé une flambée de cette épidémie.
«La Chine par rapport à la dernière décennie est mieux préparée pour ce genre de situation et a fait des progrès substantiels face aux cas importés», a souligné le communiqué.
«Par exemple, la nation a mené des actions concrètes pour renforcer sa capacité de surveillance et de diagnostic des laboratoires.»
Certains pays, dont la Chine, travaillent à l’élaboration de vaccins, mais les médicaments ne sont toujours pas disponibles.
Le virus Zika est principalement transmis par les moustiques, et environ 20% des personnes infectées peuvent présenter des signes de fièvre, d’éruptions cutanées ou de maux de tête. Dans de très rares cas, la mort peut survenir, selon la Commission nationale pour la santé et la planification familiale.