Dernière mise à jour à 09h05 le 19/09
Le Japon doit faire face à son triste passé et à ses crimes de guerre, et ce malgré le fait qu'il a toutes les raisons d'être une nation fière s'étant grandement développée et ayant beaucoup contribué au monde dans la seconde moitié du XXe siècle.
Beaucoup au Japon, dont le gouvernement de Shinzo Abe et les forces de la puissante extrême droite, refusent toujours de faire face de manière honnête à l'histoire de leur nation et d'admettre les atrocités commises par le Japon impérialiste lors de la première moitié du XXe siècle et même avant cela.
Au 85e anniversaire de l'"Incident du 18 septembre 1931", qui marque le début de la résistance chinoise contre l'agression japonaise, un grand nombre de personnes, en particulier les familles des dizaines de millions d'innocents qui ont perdu la vie dans ce cauchemar, attendent toujours que le gouvernement japonais leur présente des excuses honnêtes et fasse preuve de remords sincères.
Ce n'est qu'en faisant face à son triste passé en se regardant dans le miroir de l'Histoire que le Japon pourra gagner le respect de ses voisins asiatiques et du reste de la communauté internationale.
La nuit du 18 septembre 1931, les troupes japonaises ont bombardé les baraques des soldats chinois près de Shenyang, dans le nord-est de la Chine, déclenchant l'invasion sanglante de la Chine, qui durera 14 ans.
Bien que 85 ans se soient écoulés, l'"Incident du 18 septembre 1931", aussi connu sous le nom d'"Incident Mukden", reste dans le coeur de nombreux Chinois un rappel brutal de l'ambition militariste du Japon.
La Chine a réussi à vaincre l'envahisseur japonais en 1945 avec l'aide d'autres pays, ce qui fut une étape importante pour la victoire sur le front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale.
A cette occasion chaque année, des sirènes et des cloches sont sonnées à travers la Chine pour rappeler au peuple les difficultés et les sacrifices qui ont été soufferts pour préserver l'indépendance nationale et l'intégrité territoriale du pays.
La Chine, en gardant à l'esprit les leçons de l'histoire, chérit toujours une vue grandiose vers l'avenir.
Le 5 septembre, en marge du 11e sommet du G20 à Hangzhou, dans l'est de la Chine, le président chinois Xi Jinping a fait part au Premier ministre japonais Shinzo Abe que la Chine et le Japon devraient "mettre de côté leurs différends" et remettre au plus vite leurs relations sur la bonne voie.
Il est regrettable que, lorsque le Japon a marqué le 71e anniversaire de sa capitulation le 15 août dernier, M. Abe ait à nouveau déçu le monde en minimisant l'agression de son pays lors de la guerre.
Il est également à noter que des politiciens de la droite japonaise déforment les faits historiques en minimisant les atrocités du Japon en temps de guerre et en cachant le comportement prédateur du pays durant la Seconde Guerre mondiale, sans oublier qu'ils cherchent à ramener le Japon sur son ancienne voie militariste.
Tant que le Japon refusera de réfléchir sur les pertes et les douleurs qu'il a infligées à ses voisins asiatiques, la Chine et les autres pays asiatiques resteront toujours vigilants contre ce pays penchant dangereusement à droite.
L'année prochaine marquera le 45e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, des "voisins qui ne peuvent pas être séparés", selon M. Abe. Il est important et impératif que le Japon apprenne de ses erreurs passées en rompant ses liens avec le militarisme, afin de promouvoir l'amitié avec ses voisins et de regagner leur confiance.