Dernière mise à jour à 10h39 le 15/01
Les Suisses ont salué la tribune du président chinois Xi Jinping parue vendredi dans le quotidien Neue Zürcher Zeitung à la veille de sa visite d'Etat du 15 au 18 janvier dans la Confédération helvétique, estimant que davantage d'échanges est propice à une amitié approfondie et de meilleures relations d'Etat à Etat.
Au début de cette tribune, M. Xi cite le célèbre poète suisse Carl Spitteler, lauréat du Prix Nobel de littérature 1919, selon qui il n'est pas de plus grand bonheur que d'avoir des amis qui partagent la même vision et le même destin.
Lena Schulz, une Zurichoise, y a vu "un message très amical". "La Suisse et la Chine peuvent coopérer dans de nombreux domaines afin que leurs peuples en tirent bénéfice", a-t-elle dit, confiant avoir entendu parler de sa visite avant la parution de cette tribune.
"Il y a plusieurs Chine dans l'oeil de ceux qui la regardent. J'espère pouvoir m'y rendre bientôt et assister aux Jeux olympiques d'hiver (de 2022) à Beijing", a-t-elle confié à Xinhua.
De plus en plus d'échanges entre peuples fait partie de ce que le président Xi entrevoit dans cette tribune en matière de développement des relations bilatérales, tout comme la poursuite des communications de haut niveau, une coopération dans le domaine de l'innovation pratique et une zone de libre-échange sino-suisse.
"Je suis on ne peut plus d'accord", a acquiescé Felix Schmidt, interrogé par Xinhua dans les rues de Zurich, la plus grande ville de Suisse et important centre économique, financier et culturel d'Europe occidentale.
"Avoir davantage d'échanges débouchera sur une meilleure compréhension et une amitié approfondie, donc contribuera à de meilleures relations d'Etat à Etat", selon lui.
Pour l'internaute Adrian Heberlein, la Suisse et la Chine peuvent apprendre et bénéficier l'un de l'autre grâce aux échanges, tandis que Rüdi Gamma a salué le gouvernement suisse pour avoir pris la sage décision d'entretenir un dialogue ouvert avec la Chine, en quête d'intérêts communs.
Pour son premier déplacement à l'étranger de 2017, Xi Jinping va bénéficier d'une attention soutenue à l'occasion de sa visite d'Etat en Suisse, sa participation au Forum de Davos et sa tournée dans les principales organisations internationales basées à Genève.
"J'ai de grands espoirs concernant la participation de Xi à Davos. Il y aura là beaucoup de dirigeants et de décideurs", a confié Andries Diener, un homme d'affaires de 41 ans qui a vécu plusieurs années en Chine. "C'est là une grande opportunité de convaincre d'autres gens de vous suivre et de travailler ensemble sur des questions telles que garder le monde ouvert, protéger l'environnement et tout ça".
Ayant lui-même participé plusieurs fois au Forum économique mondial, M. Diener dit n'avoir "jamais été aussi préoccupé" que par un monde devenu aujourd'hui "moins prévisible", où "les tendances protectionnistes et populistes vont complètement à l'opposé" de l'ouverture, des échanges et du respect mutuel.
Pour lui, "des pays comme la Chine doivent avoir un impact sur le monde".
François Subiger, responsable des médias à l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG), dit voir une présence chinoise accrue dans les agences onusiennes ces dernières années, le signe que la Chine est passée du statut de spectateur à celui de participant, voire de leader, sur différents sujets, qu'elle est un acteur de la scène internationale profondément impliqué dans la recherche de solutions à des questions telles que la paix, la sécurité et le développement.
En France voisine, le sinologue Pierre Picard de l'université Paris VIII estime que le contenu de la tribune du président Xi démontre l'intention de la Chine de vouloir développer une coopération amicale avec des pays de toutes tailles et que les échanges entre peuples dont il fait la promotion sont grandement nécessaires à une mondialisation qui profitera à tous.