Dernière mise à jour à 16h20 le 16/01
La Chine et la Suisse ont établi en avril dernier un partenariat stratégique novateur destiné à promouvoir la prospérité et le développement communs à l'occasion de la visite d'Etat en Chine du président suisse de l'époque, Johann Schneider-Ammann, L'établissement d'un tel partenariat est le résultat des bonnes relations entretenues de longue date entre Berne et Beijing.
La Suisse est connue pour son innovation. Selon un classement annuel publié en 2015 par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), elle est resté le pays le plus innovant au monde pour la cinquième année consécutive. L'esprit d'innovation est la clé du succès de nombreuses entreprises suisses et réside dans de nombreux domaines tels que la fabrication de machines, les industries chimique et pharmaceutique, la production d'aliments, de textiles et de montres de luxe.
Ce partenariat stratégique novateur a pour objectif d'intégrer la stratégie de développement chinoise soutenue par l'innovation aux traditionnels atouts suisses.
Dans une interview récemment accordée à Xinhua, l'ambassadeur de Suisse en Chine, Jean-Jacques de Dardel, relève que "la Chine a donné une grande importance, dans son 13e Plan quinquennal, à l'amélioration de son économie. C'est évident que la Chine veut encourager l'innovation et c'est logique pour les deux pays de parler d'innovation en cherchant à renforcer leurs relations bilatérales".
Selon M. de Dardel, les relations sino-suisses sont caractérisées par des "premières". La Suisse a été l'un des premiers pays occidentaux à avoir établi en 1950 des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. En 1980, le premier partenariat interentreprise a été créé sous forme d'une joint-venture entre une entreprise chinoise et une entreprise suisse.
En 2007, la Suisse est par ailleurs devenue l'un des premiers pays européens à reconnaître la Chine en tant qu'économie de marché. En 2013, elle est devenue le premier partenaire de libre-échange de la Chine parmi les 20 plus grandes économies au monde. Enfin, elle figure également parmi les premiers pays à avoir rejoint la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII).
Selon des chiffres officiels, au cours des douze premiers mois suivant l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange sino-suisse, le volume des échanges entre les deux pays a augmenté bien plus vigoureusement qu'entre la Suisse et le reste du monde.
La Chine est actuellement le premier partenaire commercial de la Suisse en Asie. Pour l'année 2015, le volume des échanges commerciaux a dépassé les 31 milliards de francs suisses, en hausse de 9% par rapport à l'année précédente.
Lors de sa visite en Suisse en décembre 2016, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que son pays était disposé à renforcer davantage ses relations avec la Suisse et à approfondir la coopération bilatérale dans tous les domaines.
"En termes de coexistence pacifique et de coopération, les relations sino-suisses sont devenues un modèle gagnant-gagnant pour des pays aux systèmes sociaux, aux stades de développement et aux tailles différentes", a indiqué M. Wang, en soulignant que les deux parties doivent s'opposer conjointement au protectionnisme et oeuvrer activement à préserver le mécanisme mondial de libre-échange.