Dernière mise à jour à 17h24 le 13/05
Le vice-président chinois Li Yuanchao a annoncé jeudi à Bujumbura que la Chine et le Burundi envisagent d'élargir leur coopération amicale dans les années à venir dans plusieurs secteurs de développement socio-économique.
Le vice-président chinois a annoncé cette perspective de la coopération sino-burundaise dans un point de presse tenu dans les enceintes de la présidence burundaise en compagnie du chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza.
"De mes entretiens avec le président Pierre Nkurunziza, j'ai été heureux de constater qu'il partageait la même vision avec son homologue chinois Xi Jinping sur la gestion des grands dossiers internationaux de l'heure dans l'intérêt supérieur de cimenter davantage la paix et de consolider le développement économique au niveau de tous les pays du monde entier", a souligné le vice-président chinois.
La Chine, a-t-il précisé, soutient que tous les pays en voie de développement, africains en l'occurrence, puissent s'épanouir en matière de développement économique "dans le strict respect de la souveraineté nationale et du principe de non-ingérence dans les affaires internes".
M. Li a qualifié de "fructueux" ses entretiens avec le président Nkurunziza, ainsi qu'avec les deux vice-présidents burundais, Gaston Sindimwo (coordination des ministères politiques) et Joseph Butore (coordination des ministères économiques).
La Chine exprime sa satisfaction à l'égard des projets de coopération sino-burundaise déjà exécutés et en cours de réalisation au Burundi, a-t-il signalé en outre, en citant notamment l'école technique professionnelle de Kigobe sise dans la commune urbaine de Ntahangwa (nord) et le palais présidentiel de Gasenyi (nord de Bujumbura) dont la réception officielle est projetée pour février 2018.
Il a saisi l'occasion pour annoncer également que la Chine continuera à fournir au Burundi des appuis budgétaires et alimentaires.
La Chine va intensifier son intervention dans les secteurs traditionnels de coopération avec le Burundi, a ajouté M. Li en citant notamment l'augmentation du nombre de bourses universitaires, la révision à la hausse du quota de fonctionnaires burundais bénéficiaires des stages de perfectionnement dans diverses disciplines en Chine et la poursuite de l'opération "Marche vers la Lumière" portant sur une assistance gratuite des médecins chirurgiens chinois à des patients burundais souffrant de la cataracte.
Par ailleurs, M. Li a indiqué avoir été impressionné par "l'accueil chaleureux, le dynamisme et la joie du peuple burundais".
Pour lui, le plus important au niveau de la coopération sino-burundaise, est que cette coopération soit "gagnant-gagnant et mutuellement avantageuse".
Auparavant, le président Nkurunziza a souligné que les relations de coopération sino-burundaise sont "excellentes" depuis plus d'un demi-siècle.
"En recevant cette délégation chinoise de très haut niveau, j'ai appris qu'elle était porteuse des chaleureuses salutations de mon homologue Xi Jinping, que la Chine s'est engagée à consolider son appui au Burundi dans l'élaboration et l'exécution des projets de développement et dans le cadre des soutiens politiques mutuels dans des foras internationaux", a expliqué le chef d'Etat burundais.
Le président Nkurunziza a profité de cette opportunité pour exprimer sa gratitude au gouvernement chinois pour "les multiples appuis accordés au gouvernement burundais durant les diverses épreuves traversées par le peuple burundais au cours des cinq dernières décennies".
Le gouvernement burundais salue également le fait qu'au-délà de l'assistance alimentaire accordée au peuple burundais suite aux effets pervers des changements climatiques, la Chine a joué un rôle d'avant-garde pour aider le Burundi pour l'augmentation de la productivité dans divers secteurs économique d'intérêt vital, a insisté le chef d'Etat burundais.
Ainsi, il a salué les accords signés entre le vice-président chinois et les deux vice-présidents burundais, pour donner un coup d'accélérateur à la coopération sino-burundaise notamment dans les secteurs de l'agriculture, des infrastructures, de l'énergie, de la santé et de l'éducation.
"En définitive, nous avons pu nous convenir sur les voies et moyens de consolider les acquis, et de poser de nouveaux jalons pour le développement socio-économique de nos peuples respectifs en cette période des premières années du troisième millénaire", a-t-il affirmé.
La fin de la visite officielle du vice-président chinois au Burundi est prévue ce vendredi 12 mai 2017.