Dernière mise à jour à 08h17 le 06/06
L'initiative "la Ceinture et la Route", proposée par le président chinois Xi Jinping en septembre 2013, a renforcé l'interconnexion entre la Chine et les pays concernés, facilitant les échanges économiques et commerciaux et la communication entre les peuples avec les économies dans les pays impliqués dans l'initiative et a présenté un nouveau modèle exploitant les intérêts communs des parties, selon un article intitulé "Les nouvelles Routes de la soie pour le bénéfice partagé et le développement", publié en mai, dans le magazine "La Chine au présent".
Selon l'article, en trois ans, la construction d'infrastructures le long de "la Ceinture et la Route" a beaucoup progressé, facilitant les échanges économiques et commerciaux et la communication entre les peuples avec les économies concernées.
De juin 2013 à juin 2016, le volume du commerce de marchandises entre la Chine et les pays le long de "la Ceinture et la Route" s'est élevé à 3.100 milliards de dollars et la Chine a établi dans 18 pays concernés par l'initiative 52 zones de coopération économique et commerciale (dont 13 ont déjà été certifiées), pour un investissement total de 15,6 milliards de dollars. Les grandes entreprises publiques ont entrepris 38 grands projets pilotes d'infrastructures de transport à l'étranger, au profit de 26 pays concernés par l'initiative.
Pour l'ancien Premier ministre pakistanais Shaukat Aziz, l'initiative "la Ceinture et la Route" resserre les liens entre les peuples à travers l'interconnexion, a-t-il indiqué dans l'article. L'année dernière, des travaux d'envergure ont été lancés dans le cadre du Couloir économique sino-pakistanais, tels que l'aménagement de l'autoroute Peshawar-Karachi et la mise en place de la zone de libre-échange du port de Gwadar. Selon les données de la Banque d'Etat du Pakistan, sur l'exercice 2015-2016, les investissements directs chinois émis au Pakistan ont atteint un montant total de 594 millions de dollars.
L'initiative "la Ceinture et la Route" fait de l'interconnexion une priorité, indique l'article. Dès lors que les peuples seront reliés, que ce soit par des réseaux routiers, ferroviaires, maritimes, fluviaux ou numériques, ils noueront progressivement une relation d'interdépendance et deviendront inséparables. "Si je compte sur vous, et que vous comptez sur moi, nous pouvons échanger en toute confiance, ce qui resserre encore nos liens", a poursuivi M. Aziz dans l'article. "Il en va de même pour les relations entre pays".
Selon l'article, l'initiative "la Ceinture et la Route" agit positivement sur l'interconnexion et l'intégration économique régionale, suscitant en retour l'avis favorable et le respect des pays concernés.
Selon Sim Ann, ministre du Commerce et de l'Industrie de Singapour, le gouvernement singapourien appuie vigoureusement l'initiative des nouvelles Routes de la soie en investissant dans quatre secteurs (aviation, logistique, technologies de l'information, communication et finance) en vue de favoriser l'interconnexion, a-t-elle précisé dans l'article.
"Dans les pays membres de l'ASEAN, la croissance économique est encourageante, se caractérisant par un essor de la classe moyenne", a indiqué Sim Ann. "La complémentarité entre la Chine et l'ASEAN, ainsi qu'entre l'ASEAN et d'autres partenaires commerciaux de la Chine, est très forte. Le renforcement de l'interconnexion sera donc bénéfique à tous les pays ouverts au commerce et à l'investissement", selon ses prévisions.
Ainsi, le ministère singapourien du Commerce et de l'Industrie a tenu une série d'activités pour aider les entreprises à mieux connaître l'initiative chinoise et envisage d'organiser des rencontres entre les entreprises des deux parties pour qu'elles évaluent leur complémentarité et identifient de nouvelles possibilités de coopération gagnant-gagnant.
En fait, pour faire face à la pression à la baisse sur l'économie exercée par la crise financière internationale, les économies d'Europe et d'Asie, inspirées par l'initiative des nouvelles Routes de la soie, ont avancé leur propre stratégie de développement propice à la coopération transfrontalière sur les marchés, afin de soutenir la croissance économique. Par exemple, le Kazakhstan a lancé le "Chemin de lumière"; la Russie, "l'Union économique eurasiatique"; la Mongolie, le "plan de la Route des prairies"; l'Inde, le "plan d'action Monsoon" etc.
Ces programmes, qui sont complémentaires de l'initiative "la Ceinture et la Route", ont pour objectif d'élargir la gamme de combinaisons des facteurs de production, d'accroître la productivité et de promouvoir in fine le développement économique. L'initiative "la Ceinture et la Route" est ainsi devenue un centre reliant les blocs économiques asiatique et européen.