Dernière mise à jour à 08h59 le 30/08
Le président brésilien Michel Temer a déclaré dans un entretien à l'agence Xinhua qu'il allait annoncer une série de nouvelles opportunités d'investissement dans son pays à l'occasion de sa venue cette semaine en Chine pour le sommet des BRICS.
Accompagné d'une importante délégation d'officiels et d'hommes d'affaires, M. Temer entamera une visite d'Etat jeudi, avant de participer à ce sommet prévu du 3 au 5 septembre dans la ville côtière de Xiamen (sud-est).
Dans cette interview accordée avant sa visite, M. Temer a déclaré que son gouvernement avait récemment lancé une série de projets de partenariat en matière d'investissement dans le secteur privé, qui offriront de nouvelles opportunités aux entreprises du monde entier, dont la Chine.
"Aujourd'hui, nous possédons au Brésil un programme structuré basé sur les cadres réglementaires rationnels et stables, qui étudie des projets de concession et des privatisations dans différents domaines liés aux infrastructures", a-t-il expliqué.
"Dans le secteur de l'énergie, nous espérons une participation de capitaux chinois dans le développement de sources d'énergie hydroélectrique, éolienne et solaire, ainsi que dans les lignes de transmission. Nous voulons également moderniser et développer notre réseau ferroviaire, un domaine dans lequel les compagnies chinoises sont réputées", a-t-il ajouté.
D'après le président Temer, investir au Brésil aujourd'hui, c'est investir dans une économie solide.
"Le Brésil est pour la Chine un fournisseur fiable d'aliments et d'autres marchandises et la Chine sait qu'elle peut se fier au Brésil comme un partenaire en matière de sécurité alimentaire. Parallèlement, nous sommes déterminés à diversifier nos exportations vers la Chine, avec une plus grande présence de nos produits industriels", a-t-il poursuivi.
Autre aspect central des relations économiques bilatérales, les investissements. Ceux-ci pourraient connaître un nouvel élan avec la mise en place des programmes de privatisation lancés par le gouvernement brésilien.
"Nous nous sommes également engagés à accroître la présence des entreprises chinoises au Brésil. Nous voulons bénéficier de l'excellence de la Chine dans les domaines tels que les routes, les aéroports, les ports, l'énergie, le pétrole et le gaz", a indiqué le président.
D'après M. Temer, le gouvernement brésilien organisera un séminaire d'affaires le 2 septembre à Beijing.
Lors de son interview, M. Temer a fait l'éloge des résultats prometteurs du partenariat entre les deux pays, soulignant les échanges commerciaux forts et la hausse des investissements chinois au Brésil ces dernières années.
Il a fait remarquer que les relations entre Beijing et Brasilia ont beaucoup contribué à favoriser le développement de bénéfices mutuels.
"Il est essentiel que le Brésil et la Chine continuent de maintenir un dialogue fluide et ample au plus haut niveau", a-t-il ajouté.
La Chine est le plus grand partenaire commercial du Brésil. D'après les statistiques des douanes chinoises, le commerce bilatéral a atteint 50 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l'année 2017, ce qui illustre le dynamisme des relations bilatérales.
Le président brésilien a ajouté que les deux économies sont fortement interconnectées, le Brésil étant une source sûre d'intrants pour la Chine, qui est pour sa part une source importante d'investissements pour le développement du Brésil.
"Cette relation vertueuse peut également être observée dans la coopération scientifique et technologique", a noté Michel Temer, citant le projet sino-brésilien de satellite d'observation des ressources terrestres comme sa manifestation la plus visible.
"Les perspectives sont très prometteuses. C'est dans un environnement de confiance et d'optimisme que je visiterai la Chine", a-t-il déclaré.
Concernant le rôle que la Chine peut jouer dans la reprise de l'économie brésilienne, M. Temer a expliqué que son gouvernement avait mis en place un agenda ambitieux de réformes structurelles, avec l'objectif de regagner la confiance pour que celle-ci se traduise en investissements, en croissance et en emplois.
Le gouvernement brésilien a récemment annoncé son plus grand projet de privatisations depuis les années 1990 pour renforcer les investissements et ainsi relancer l'économie.
"Désormais, nous devons continuer sur le chemin que nous avons déjà tracé, un chemin qui implique nécessairement d'attirer davantage d'investissements étrangers", a expliqué M. Temer avant d'ajouter : "Dans ce contexte de reprise, nous voulons continuer de compter sur notre association avec la Chine".