La visite du président bolivien en Chine renforcera les liens bilatéraux, selon l'ambassadeur chinois

La visite d'Etat du président bolivien Evo Morales en Chine renforcera les liens bilatéraux stratégiques et insufflera une nouvelle dynamique au développement des relations entre les deux pays, estime Liang Yu, ambassadeur de Chine en Bolivie.

Cette visite de trois jours a commencé lundi, sur invitation du président chinois Xi Jinping.

Il s'agira d'une opportunité pour stimuler la coopération dans de nombreux domaines dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", qui vise à générer de la croissance via davantage d'échanges entre les régions, a affirmé M. Liang.

En janvier, lors de la deuxième réunion ministérielle du forum Chine-CELAC (Communauté des Etats latino-américains et caraïbes) à Santiago du Chili, le ministère bolivien des Affaires étrangères Fernando Huanacuni avait déclaré que son pays souhaitait prendre part à cette initiative.

Récemment, au ministère bolivien des Affaires étrangères à La Paz, l'ambassade de Chine a présenté le détail de la première Exposition internationale des importations de Chine, qui aura lieu à Shanghai en novembre. Cet événement a généré un grand intérêt parmi les chefs d'entreprise et décisionnaires boliviens, selon M. Liang.

La coopération entre la Chine et la Bolivie jouera un rôle important dans la coopération globale sino-latino-américaine dans le cadre de l'expansion de l'initiative "la Ceinture et la Route" à l'Amérique latine et aux Caraïbes, a assuré M. Liang.

Au cours des trente dernières années, la relation Chine-Bolivie s'est développée autour de trois points clés : la confiance politique mutuelle, la complémentarité économique et les échanges culturels, a rappelé l'ambassadeur.

"Cette relation est devenue une composante importante de la coopération Sud-Sud ainsi qu'un modèle d'égalité et de solidarité entre pays en développement", a-t-il poursuivi.

La Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de la Bolivie tandis que la Bolivie est l'un des plus importants partenaires de coopération de l'Amérique latine.

Les économies des deux pays sont complémentaires car la Bolivie est riche en ressources naturelles et la Chine dispose de technologies avancées et de puissance financière", a expliqué le diplomate chinois.

"Les produits agricoles écologiques et biologiques de haute qualité de la Bolivie ont un grand potentiel sur le marché chinois", a assuré M. Liang. "De nouveaux accords économiques et commerciaux entre les deux pays augmenteront le potentiel d'exportation des biens agricoles boliviens en Chine, et davantage de ces produits se retrouveront dans l'assiette des consommateurs chinois".

Enfin, "cette relation dépend des liens amicaux entre les peuples des deux pays". C'est pourquoi les échanges culturels et interpersonnels dans différents domaines, notamment le sport et le tourisme, ont franchi un palier ces dernières années, a-t-il déclaré.

La Chine a aidé la Bolivie à accueillir les Jeux sud-américains de 2018, en formant les athlètes et entraîneurs boliviens, en fournissant des équipements pour sept compétitions et en proposant une orientation technique en gymnastique en groupe pour les cérémonies d'ouverture et de clôture.

En septembre 2011, un Institut Confucius a ouvert pour enseigner la langue et la culture chinoise à l'université de San Simon à Cochabamba, dans le centre de la Bolivie.

Les civilisations indigènes anciennes de la Bolivie ont laissé un héritage culturel riche qui attire un nombre croissant de touristes chinois. Depuis l'année dernière, la Bolivie délivre des visas d'entrée aux touristes chinois à leur arrivée, a indiqué M. Liang.