Dernière mise à jour à 08h41 le 24/08
Alors que le mois de septembre approche, les attentes de la communauté internationale, en particulier les pays africains, envers le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 (FCSA-FOCAC) sont en hausse.
Selon Dai Bing, secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération sino-africaine à la Division Afrique du ministère des Affaires étrangères, le prochain sommet de Beijing devrait se focaliser sur cinq grands objectifs : hisser l'amitié traditionnelle sino-africaine à un nouveau niveau ; identifier la direction du développement futur des relations sino-africaines ; favoriser la transformation et la modernisation de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique ; aider la coopération entre la Chine et l'Afrique à parvenir à un développement mieux coordonné et plus équilibré ; et enfin promouvoir davantage encore la coopération et le développement Sud-Sud.
Li Dan, directeur du Centre d'études africaines de l'Université des affaires étrangères, a déclaré dans un entretien avec le journaliste que « À l'heure actuelle, le volume de la coopération sino-africaine est élevé, et que sur cette base, il devrait être encore renforcé pour améliorer l'efficacité et la qualité de la coopération entre la Chine et l'Afrique, et ce sera l'objet de l'étape suivante de la coopération sino-africaine ». En particulier, le Sommet de Beijing devrait inclure la coopération sino-africaine dans le cadre de l'initiative « Une Ceinture, une Route » selon le principe de la discussion commune, de la construction commune et du partage commun, afin de permettre à toute l'Afrique de parvenir à un développement plus profond et plus large.
Lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine de 2015, la Chine a annoncé la mise en œuvre de ses « 10 grands projets de coopération » entre la Chine et l'Afrique, qui a permis de rendre plus clair le schéma de coopération tous azimuts, à tous les niveaux et dans des domaines élargis entre la Chine et l'Afrique.
Selon Zhang Yongpeng, chercheur à l'Institut d'études sur l'Asie occidentale et en Afrique de l'Académie chinoise des sciences sociales, chaque sommet du Forum sur la coopération sino-africaine doit planifier et fixer des objectifs pour les trois prochaines années ou même plus, et le Sommet de Beijing ne fera pas exception. « Un des contenus importants de cette année consistera à poursuivre la mise en œuvre de l'industrialisation et de la modernisation de l'Afrique. Parallèlement, les échanges en matière de sciences humaines, de protection de l'environnement, d'accueil de la quatrième révolution industrielle et d'amélioration de la coopération entre la Chine et l'Afrique sont appelés à devenir une partie importante de ce sommet ».
Il y a trois ans, dans une lettre de félicitations au Sommet des dirigeants des médias chinois et africains de 2015, Xi Jinping avait souligné que la Chine et l'Afrique étaient une communauté de destin et de prospérité commune. L'amitié et la coopération entre la Chine et l'Afrique contribueront à promouvoir le bien-être de 2,4 milliards de personnes. Cette année, la « Communauté de destin sino-africaine » est devenue le maître mot du thème du Sommet de Beijing, donnant aux gens davantage de confiance en termes d'approche et de réalisme des relations sino-africaines.
Li Dan estime par ailleurs que le concept de communauté de destin a une connotation très riche. Dans le contexte international actuel, la communauté internationale doit donner une réponse claire à la manière de gérer les problèmes dans de nombreux domaines tels que le commerce, la finance et la sécurité. Dans ces domaines, la Chine et l'Afrique peuvent faire plus que jamais, et elles peuvent aussi se faire entendre plus que jamais. « Par exemple, la Chine et l'Afrique répondent conjointement au protectionnisme commercial, réagissent ensemble au changement climatique mondial et répondent ensemble à la réforme d'institutions internationales comme les Nations Unies, ce qui fera partie intégrante de la communauté de destin entre la Chine et l'Afrique ».
Depuis sa création en 2000, le Forum sur la coopération sino-africaine a servi de mécanisme efficace pour le dialogue collectif et la coopération multilatérale, et a permis de construire un cadre et une plate-forme importants pour un nouveau partenariat à long terme stable, équitable et mutuellement bénéfique entre la Chine et l'Afrique.
Actuellement, la situation internationale est complexe et changeante, le protectionnisme et l'unilatéralisme sont en hausse et le processus de mondialisation est contrarié. Dans ce contexte, l'importance du Sommet de Beijing est particulièrement notable.
« Les pays d'Afrique ont besoin de la coopération internationale pour leur décollage économique, et l'unilatéralisme ne pourra que leur porter préjudice. Le Sommet de Beijing ne sera pas seulement un événement bilatéral entre la Chine et l'Afrique, mais favorisera également le multilatéralisme et les intérêts communs de la Chine et de l'Afrique », a souligné Zhang Yongpeng.
Madame Amira Elfadil Mohamed Elfadil, Commissaire des Affaires Sociales de l'Union Africaine, estime quant à elle que le Forum sur la coopération sino-africaine est devenu une plate-forme d'échanges réguliers entre la Chine et l'Afrique, et qu'il a obtenu de nombreux résultats positifs, disant par ailleurs espérer que le prochain sommet de Beijing pourra hisser le partenariat stratégique global Chine-Afrique à un nouveau niveau.
Par Yan Yu, journaliste à l'édition outre-mer du Quotidien du Peuple