Dernière mise à jour à 16h33 le 11/09
Deux personnalités de Hong Kong veulent dire au monde que les violentes manifestations qu'a connu la région administrative spéciale de Hong Kong ces derniers mois ont entaché la stabilité et la prospérité de cette plaque tournante financière mondiale.
Pansy Ho Chiu-king, présidente de la Fédération des femmes de Hong Kong, a déclaré qu'elle souhaitait parler de la vérité à Hong Kong. Mme Ho et Annie Wu Suk-ching, membre fondatrice de la fédération, devaient prendre la parole le 10 septembre après-midi lors de la 42e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, en Suisse.
Pansy Ho Chiu-king (à gauche) et Annie Wu Suk-ching.
Dans un entretien avec les médias la veille, Mme Ho a déclaré qu'elle avait passé les trois derniers mois plongée dans un sentiment de perplexité et de désemparement. Selon la fille de Stanley Ho, un homme d'affaires basé à Hong Kong et Macao, de nombreux Hongkongais ont peur de s'aventurer à l'extérieur à cause des violences. Les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, ont été durement touchées.
Le 1er juillet, des émeutiers ont pris d'assaut le bâtiment du Conseil législatif de Hong Kong, brisant des portes en verre et vandalisant l'intérieur. Les 12 et 13 août, l'aéroport international de Hong Kong a été en grande partie fermé, du fait que des manifestants et toute une foule bloquaient le hall des départs. Lors d'autres manifestations, des émeutiers ont lancé des bombes à essence sur la police et endommagé plusieurs stations de métro.
« Nous espérons ramener la paix et l'état de droit dans notre société », a dit Mme M. Ho, se demandant aussi pourquoi les médias étrangers ne font jamais état de la peur suscitée par les émeutes parmi les citoyens ordinaires vivant à Hong Kong.
Elle a également souligné le fait qu'elle ne dénonce personne et qu'il est vrai qu'il existe dans la société hongkongaise des différences qui méritent l'attention. « Mais nous devons essayer de rechercher une solution de manière pacifique et avec un respect mutuel plutôt que de se livrer à une escalade », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Ho a félicité la police de Hong Kong pour son professionnalisme, déclarant : « Ils ont fait de leur mieux ».
De son côté, Mme Wu, également femme d'affaires et fille de James Tak Wu, fondateur de Maxim's Catering, a déclaré que les agissements des foules qui ont endommagé le métro de Hong Kong, bloqué l'aéroport et endommagé des installations publiques, ont terni la réputation mondiale de la ville. « C'est dangereux parce que les gens pensent que Hong Kong n'est plus en sécurité », a-t-elle affirmé.
Dans ses remarques écrites présentées au Conseil des droits de l'homme, Mme Ho a déclaré que la base de la prospérité et de la stabilité de Hong Kong avait été ébranlée par les violentes manifestations au cours des deux derniers mois.
Selon ses remarques, diffuser des informations erronées sur différentes plates-formes aux niveaux local et international, provoquer des perturbations dans des lieux publics, détruire des biens publics et du gouvernement, commettre des actes visant à causer des lésions corporelles à la police et à des citoyens privés, diffamer la police pour créer de la haine publique et se livrer à des actes illégaux pour provoquer des réactions de la part de la police font tous partie d'un vaste plan élaboré par les manifestants radicaux pour saper l'autorité du gouvernement de Hong Kong visant à maintenir l'ordre social.