Dernière mise à jour à 08h53 le 22/06
La Mission de Chine auprès de l'Union européenne (UE) a déclaré vendredi être gravement préoccupée par une résolution du Parlement européen qui émet des critiques injustifiées à l'encontre de la formulation de la législation sur la sécurité nationale à Hong Kong par l'Assemblée populaire nationale (APN, organe législatif suprême) de Chine, et s'y opposer fermement.
La mission chinoise a fait des démarchés solennelles auprès de l'UE, a déclaré un porte-parole de la mission, ajoutant que Hong Kong est une région administrative spéciale de la Chine et que la législation visant à sauvegarder la sécurité nationale à Hong Kong est entièrement une affaire intérieure de la Chine.
Le porte-parole a déclaré que la sauvegarde de la sécurité nationale est une condition préalable essentielle à la survie et au développement d'un pays et qu'elle est l'élément central de la souveraineté nationale.
Aucun pays dans le monde, y compris en Europe, n'autoriserait un vide juridique en termes de sécurité nationale, et aucun pays ne tolérerait des actes qui mettent en danger la sécurité nationale sur son propre territoire, a déclaré le porte-parole.
La décision de l'APN est une mesure nécessaire prise pour combler les lacunes juridiques concernant la sécurité nationale à Hong Kong. Elle est pleinement constitutionnelle, légale, justifiable et raisonnable, a souligné le porte-parole.
"Le Parlement européen applique deux poids deux mesures en adoptant cette résolution, ce que nous ne pourrons jamais accepter", a déclaré le porte-parole.
La législation sur la sécurité nationale ne changera pas le système capitaliste de Hong Kong, son haut degré d'autonomie en vertu de la Loi fondamentale, ou le mode de vie des résidents de Hong Kong, a indiqué le porte-parole, ajoutant que la législation ne fera qu'améliorer le système juridique de Hong Kong, apporter plus de stabilité sociale à long terme et contribuer à la bonne mise en oeuvre du principe "un pays, deux systèmes".
Le porte-parole a dit que la Déclaration conjointe sino-britannique porte essentiellement sur la reprise de l'exercice de la souveraineté de la Chine sur Hong Kong. Avec le retour de Hong Kong en 1997, les obligations liées au Royaume-Uni dans le cadre de la déclaration ont toutes été remplies, alors que la base juridique de la gouvernance de Hong Kong par le gouvernement chinois est la Constitution de la Chine et la Loi fondamentale de Hong Kong, a souligné le porte-parole.
Aucun des paragraphes de la déclaration ne donne à un pays ou à une organisation le droit de s'ingérer dans les affaires de Hong Kong, a fait remarquer le porte-parole.
Le porte-parole a déclaré que la législation ne vise que les actes de séparatisme, de subversion et de terrorisme qui portent gravement atteinte à la sécurité nationale, ainsi que l'ingérence étrangère et extérieure dans les affaires de Hong Kong.
Elle n'empiétera pas sur les droits et libertés légitimes des résidents de Hong Kong et aura plutôt comme effet de mieux les protéger, a conclu le porte-parole.