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Du Cerf-volant au Totem du loup

( La Chine au présent )

16.01.2014 à 09h34

Réalisée par Jean-Jacques Annaud, la coproduction sino-française Le Totem du loup sortira fin 2014. (CFP)

HU YUE, membre de la rédaction

La Chine et la France possèdent toutes deux une longue histoire et une riche culture. Malgré les différences culturelles entre les deux pays, les Chinois autant que les Français ont toujours été fascinés par la culture de l'autre, précisément à cause de ces différences. Les films sont un moyen de faire découvrir et comprendre la culture d'un peuple, un fait d'autant plus vrai entre ces deux pays passionnés de cinéma.

Un cerf-volant franchit deux pays

En 1958, la Chine nouvelle a réalisé son premier film en coproduction : Le Cerf-volant du bout du monde. Ce film franco-chinois ayant pour thème l'aventure et la jeunesse, a été coproduit par le Studio cinématographique de Beijing et la société française Garance Films, et a été réalisé par deux hommes de talent, le réalisateur français Roger Pigaut et le réalisateur chinois Wang Jiayi. Ces deux artistes, tous deux âgés de 39 ans à l'époque, ont écrit ensemble une page mémorable dans l'histoire des films franco-chinois.

À cette époque, le monde était en pleine guerre froide et personne ne se doutait que six ans plus tard, en 1964, la Chine et la France allaient établir des relations diplomatiques. Mais depuis 1956, la Chine nouvelle était dans une phase politique d'assouplissement, et le milieu culturel bénéficiait de l'air frais de la campagne des Cents fleurs qui clamait que « cent écoles rivalisent ». Grâce aux recommandations du réalisateur hollandais Joris Ivens, Roger Pigaut, réalisateur français de gauche, a établi la première coopération avec un réalisateur de la Chine socialiste, Wang Jiayi. Les deux hommes ont réussi à surmonter le fossé idéologique pour créer un film riche en imagination, humanisme et romantisme.

Le film a pour objet central un cerf-volant en forme de Sun Wukong (Sun Wukong, aussi appelé « Roi des singes », est l'un des personnages de fiction les plus célèbres de la littérature chinoise classique, héros du roman Le Voyage en Occident) qui a volé de Beijing à Paris. Trois enfants, Pierrot, sa sœur Nicole et leur ami Bébert le trouvent, avec une lettre y étant attachée. Après s'être fait traduire la lettre, ils apprennent que ce cerf-volant appartenait à un garçon chinois nommé Song Xiaoqing, et que celui qui trouverait ce cerf-volant pourrait devenir son ami. Alors, avec l'aide de Sun Wukong, les trois enfants français partent à Beijing à la recherche du propriétaire de ce cerf-volant. Le film présente, à travers le regard de ces trois enfants, le charme de la culture chinoise (la Cité interdite, le tramway dans les rues ou les marionnettes de Zhu Bajie portant sa femme sur son dos (Zhu Baijie est un cochon anthropomorphe, personnage de la mythologie chinoise décrit dans Le Voyage en Occident). Ce film fait bien ressentir les différences culturelles entre la Chine et la France, ce qui a suscité l'intérêt profond des enfants des deux pays.

De nombreuses années plus tard, en 2003, lorsque Vincent Pérez, vedette francophone, a visité la Chine pour présenter son nouveau film Fanfan la Tulipe, il a raconté : « Ma première impression de la Chine me vient du film Le Cerf-volant du bout du monde que j'ai regardé dans mon enfance. Depuis lors, j'ai toujours rêvé d'aller dans ce beau pays et de visiter la Chine. »

Ce film coproduit est exceptionnel, non seulement de par son concept de base, mais aussi de par la façon dont il est filmé, de par sa forme artistique et de par son scénario. Par rapport au contexte géopolitique mondial de l'époque, ce film recherchant la communication interculturelle a attiré l'attention des gouvernements des deux pays. Pendant le tournage, Zhou Enlai, premier ministre chinois de l'époque a visité le lieu du tournage et rencontré les comédiens. Ce film a obtenu des récompenses et les faveurs du public, aussi bien en Occident qu'en Orient. Il a remporté des prix aux festivals de Cannes et de Karlovy Vary.

Pendant le Festival international du film de Beijing en 2013, le film Le Cerf-volant du bout du monde a été encore une fois projeté. Il fait partie de la « mémoire de Beijing », présentant l'ancienne ville de Beijing plus d'un demi-siècle en arrière, et rappelle la période de l'histoire où la Chine cherchait la communication culturelle avec le monde.

La reconnaissance mutuelle

La Chine et la France sont des pays fiers de leur culture et occupent aussi des places importantes dans l'histoire du cinéma et dans son industrie contemporaine. D'un côté, les films chinois attirent depuis longtemps l'attention des spectateurs français. En 1993, le film Adieu, ma concubine de Chen Kaige a reçu la Palme d'or du Festival de Cannes, une première pour un film chinois. Zhang Yimou, autre célèbre réalisateur chinois, à l'instar de Chen Kaige, a reçu de la France la médaille de Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres (le plus grand honneur pour un cinéaste) grâce à plusieurs films de haut niveau artistique. En 2009, Jia Zhangke a lui aussi reçu les insignes d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres en récompense de son œuvre cinématographique. Ce réalisateur chinois qui aime filmer la vie des Chinois ordinaires est très apprécié de la critique française, c'est pourquoi ses films ont été inclus plusieurs fois dans la liste des dix meilleurs films de l'année, publiée par Les Cahiers du Cinéma. D'autres artistes chinois tels Gong Li, Wang Xiaoshuai, Jiang Wen ou Liu Ye ont également reçu une médaille de l'Ordre des Arts et des Lettres.

D'un autre côté, les réalisateurs français attirent toujours de nombreux spectateurs chinois, et ce depuis plusieurs décennies. François Truffaut, Luc Besson, Jean-Pierre Jeunet ou Christophe Baratier, pour ne citer qu'eux, ont présenté aux spectateurs chinois non seulement la nouvelle vague, mais aussi le post-modernisme, le romantisme français, ainsi que des films commerciaux capables de concurrencer Hollywood.

Pendant les années 1970 et 1980, la Chine a diffusé beaucoup de films français comme Zorro, Notre-Dame de Paris, La Grande Vadrouille, etc. Les Chinois ont été séduits par l'héroïsme, le romantisme et l'humour à la française. Tong Zirong, qui faisait le doublage voix du personnage de Zorro, est devenu une vedette auprès des femmes chinoises de cette époque.

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