Dernière mise à jour à 16h19 le 04/03
1/5Zao Wou-ki, "19-11-59", toile à l'huile, 1959
2/5Zao Wou-ki, le 13 février 1921 - le 9 avril 2013
3/5Musée Cernuschi
4/5Musée Cernuschi
5/5Les peintures chinoises de la collection du Musée Cernuschi
C'est un événement historique que la collection du musée Cernuschi va abriter la donation de Madame Françoise Marquet-Zao, l'épouse du grand maître Zao Wou-ki.
Madame a rappelé que dès 1946, les œuvres de Zao Wou-ki avaient été présentées pour la première fois en France au Musée Cernuschi. Vadime Elisseeff, alors conservateur au musée, avait eu l'audace et la clairvoyance de présenter au public parisien un artiste inconnu et jeune. La presse de l'époque avait tout de suite reconnu le talent de Zao Wou-ki. Le jeune peintre chinois rejoint Paris deux ans plus tard.
Les œuvres de la donation évoquent la période clé de Zao Wou-ki de passage de la figuration vers l'abstraction. On trouve aussi des études sur papier, comme l'artiste pratique également le fusain, l'aquarelle, la gouache et l'encre.
Inspiré par Matisse, le peintre chinois s'intéresse aussi à des modèles vivants nus, des gravures et des estampages chinois antiques. Après quelques années de rupture, il retrouvera la voie de l'encre à partir des années 1970 et ne la quittera plus.
La série de compositions abstraites datées des décennies 1970 à 2000 illustre bien les multiples facettes de cette recherche.
Zao Wou-ki est aussi un collectionneur passionné des objets antiques. Il commence à les rassembler à partir de la fin des années 1960, mais c'est à partir des années 1990 et 2000 que les acquisitions se font plus nombreuses. Ces pièces datées des Shang aux Qing témoignent de plusieurs millénaires d'histoire de l'art de la Chine et seront présentées au Musée Cernuschi.
Le public pourra découvrir les œuvres de la donation à partir du 24 juin et pendant tout l'été de 2016.