Dernière mise à jour à 09h55 le 14/06
Un vase rare et oublié de longue date datant de la Chine impériale qui avait été découvert dans le grenier d'une maison en France a été vendu mardi à 16,2 millions d'euros lors des enchères organisées à Paris par le groupe Sotheby's.
Le vase orné de cerfs et de grues avait été estimé à 500 000 euros par plusieurs experts. Finalement, le prix final a multiplié la valeur de l'estimation initiale par 30.
D'après les informations de Reuters, l'acquéreur est asiatique mais la maison de ventes n'a voulu révéler ni son nom ni sa nationalité. Le prix de vente est le plus haut montant jamais atteint pour une pièce de porcelaine chinoise pour le commissaire-priseur.
La société Sotheby's a déclaré qu'il s'agissait d'un exemplaire unique en son genre et qu'il avait été fabriqué dans les ateliers de Jingdezhen pour être envoyé à la cour de l'empereur Qianlong (1735-1796).
Le vase en porcelaine du 18e siècle a été trouvé par hasard dans un grenier parmi plusieurs dizaines d'autres « chinoiseries » par ses propriétaires qui ne se doutaient alors de rien. Ces derniers ont ensuite apporté le vase, qui se trouvait dans une boîte à chaussure, au commissaire-priseur pour qu'il évalue sa valeur.
Le vase avait été offert aux arrière-grands-parents des propriétaires par un vieil oncle de la famille et avait été répertorié parmi les objets de son appartement parisien après sa mort en 1947.
Les porcelaines chinoises de la famille rose datant de l'ère de Qianlong sont extrêmement rares sur le marché. La plupart des exemplaires encore existant se trouvent au Musée national du Palais à Taipei et dans d'autres musées à travers le monde.
Quand ce type d'objet est mis aux enchères, le prix de vente peut atteindre des sommes astronomiques. Plus tôt cette année, lors d'une enchère de Sotheby's se tenant à Hong Kong, un bol en porcelaine de la famille rose a été vendu pour 239 millions de dollars hongkongais (25,8 millions d'euros).
Selon Sotheby's, les porcelaines dites « yangcai » commandées par la cour impériale étaient typiquement le genre de porcelaines fabriquées dans les fours à céramiques de Jingdezhen. Chaque pièce était alors unique, parfois elles étaient fabriquées par pair, mais jamais en grande quantité.
« C'est une œuvre d'art absolument majeure, c'est comme si nous venions de découvrir une peinture du Caravage », expliquait juste avant le début des enchères Olivier Valmier, spécialiste des arts asiatiques chez Sotheby's.