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Un Comorien amoureux du kung-fu poursuit son rêve en Chine

Xinhua | 18.02.2021 08h40

"C'est moi en train de pratiquer le kung-fu chinois", explique Nadhir-Edine Ali, à propos d'une vidéo. Récemment, cet étudiant d'origine comorienne en Chine a ouvert un compte sur la plateforme de réseau social chinois Douyin. Il y partage souvent des vidéos d'arts martiaux.

Dans la vidéo, ses postures sont élégantes, ses gestes fluides, et les spectateurs redoublent de bravos.

"Mon chinois était encore médiocre à l'époque. Pendant mon séjour au temple Shaolin, je me suis fait beaucoup d'amis chinois, et à force d'étudier, mon chinois s'est beaucoup amélioré", confie-t-il.

En 2016, Nadhir a profité de l'occasion offerte par l'Institut Confucius des Comores pour apprendre le kung-fu au temple Shaolin du Henan. Il a ainsi mis les pieds dans le pays de ses rêves pour la première fois.

"Je me levais à 5 heures du matin pour gravir la montagne et je me couchais à 23 heures. Je ne pouvais pas manger de viande et j'avais la tête rasée", se rappelle Nadhir avec un large sourire. "Ce n'était pas évident, mais c'était une belle opportunité".

Ces trois mois au temple Shaolin lui ont permis de s'habituer à la pratique des arts martiaux et d'approfondir sa compréhension de la culture chinoise.

A son retour aux Comores, il a enseigné le kung-fu à l'Institut Confucius et partageait souvent ses expériences en Chine avec ses étudiants. Son séjour unique en Chine l'a poussé plus tard à repartir pour Chine faire des études supérieures.

"La Chine est une économie majeure dans le monde." Nadhir, qui a eu une licence de sciences économiques, pensait que poursuivre ses études en Chine lui offrirait de nombreuses possibilités, et que ce qu'il aurait appris lui permettrait d'aider son propre pays. Sur les conseils d'un ami, il a choisi de faire ses études à l'université Minzu du Guangxi.

En septembre 2019, Nadhir est revenu sur le sol chinois. Participant actif aux événements culturels à l'université, il a obtenu le deuxième prix dans un concours de chant universitaire pour les étudiants internationaux. Sa chanson de prédilection est "The moon represents my heart" (La Lune représente mon coeur), car le terme "Comores" signifie "la Lune" en arabe. "Les peuples comorien et chinois aiment tous la Lune", estime-t-il.

A l'université, Nadhir est spécialisé en chinois langue étrangère et enseigne le français aux étudiants chinois. Le jour de la fête des enseignants, il a reçu des fleurs offertes par ses élèves.

"Les raviolis et le pot-au-feu sont vraiment délicieux." Nadhir s'habitue progressivement à la cuisine chinoise et commence à apprécier les plats chinois.

"Je vais rester en Chine pour le Nouvel An cette année." Nadhir souhaite revivre la culture du Nouvel An chinois en répondant positivement à l'appel du gouvernement chinois de passer le Nouvel An sur place.

Il a une idée positive des efforts de la Chine pour prévenir et contrôler l'épidémie : "Mes parents ne s'inquiètent pas pour moi parce qu'ils savent que je reste dans un pays sûr".

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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