La ligne ferroviaire à grande vitesse entre Beijing et Guangzhou est officiellement entrée en service le 26 décembre, mettant un point final à ce projet d'une durée de 7 ans et demi, depuis le début des travaux en 2005 sur le premier tronçon entre Wuhan et Guangzhou.
Nombreux sont ceux qui souhaitent que ce projet prévale sur les autres lignes à grande vitesse, qui fonctionnent généralement à perte, et qu'il devienne un cercle vertueux exemplaire en termes financiers.
Wang Mengshu, académicien à l'Académie des travaux publics, est à priori optimiste quant à la rentabilité du projet : «L'exploitation du projet est satisfaisante. Le nombre des passagers a atteint plus de 50% de la capacité d'accueil. Le projet devrait être rentable d'ici dix ou douze ans ». Pourtant, Wang Mengshu a avoué que le financement du projet était principalement basé sur les crédits. « Les intérêts seront très lourds à porter, on parle ici de plusieurs milliards de yuans par an. »
Selon les estimations de l'académicien, le coût du projet pourrait s'élever à près de 400 milliards de yuans, un montant qui couvre surtout « les travaux publics et la construction des trains ». « 90% du financement proviennent des crédits du ministère des Chemins de fer, et les 10% restants de fonds propres locaux. »
C'est une fois de plus un investissement colossal qui repose sur un endettement très important. Le ministère des Chemins de fer s'est lourdement endetté pour accélérer la réalisation des projets de lignes de train à grande vitesse. Au troisième trimestre de 2012, le ministère s'était endetté à hauteur de 2660,7 milliards de yuans, ce qui représente un taux d'endettement de 61,81%.
Par conséquent, le ministère doit rassembler des fonds énormes pour rembourser les intérêts. Le ministère a par exemple dû débourser 133 milliards de yuans au troisième trimestre de cette année pour rembourser son emprunt, et les intérêts représentaient à eux seuls 24,9 milliards de yuans.