La valeur des investissements chinois à l'étranger s'est établie à un record de 65,2 milliards de dollars en 2012 et devra poursuivre son augmentation cette année, selon une étude publiée mercredi par le cabinet d'audit et de conseil PwC à Neuilly-sur-Seine, près de Paris.
La conjonction des incertitudes sur l'économie mondiale et de problèmatiques internes en Chine ont entraîné une baisse des investissements à l'intérieur du pays, mais ont poussé ses investissements à l'étranger, indique cett étude.
Les transactions chinoises à l'étranger ont affiché un léger déclin en volume, passant de 206 à 191 opérations entre 2011 et 2012, alors que leur valeur était en hausse de 54% par rapport aux 42,4 milliards de dollars enregistrés en 2011, précise le cabinet.
"Un grand nombre d'autres transactions se profilent. Nous pensons que cette tendance à la hausse va se poursuivre fortement et que 2013 sera une nouvelle année record", a prédit Thierry Charpentier, un responsable chez PwC.
Les investissements à l'intérieur de la Chine ont atteint en 2012 leur plus bas niveau depuis cinq ans, avec un repli encore plus marqué qu'au lendemain de la crise financière de 2009, selon l'étude.
Si l'on exclut les transactions financières ou liées au capital- investissement, la Chine a compté 2.953 transactions sur son territoire l'année dernière, en baisse de 21% contre 3.744 en 2011. En termes de valeur, ces opérations ont représenté 97,1 milliards de dollars, en recul de 28% par rapport à 2011.
Cette situation "ne veut pas dire pour autant que les investisseurs aient perdu le goût des affaires en Chine", a analysé M. Charpentier.
"A mesure que le cap de l'économie chinoise gagnera en clarté, que s'accélèrera la consolidation de l'industrie, que le nouveau pouvoir imprimera sa marque et que les économies étrangères commenceront à se redresser, on devrait assister à un fort rebond des investissements stratégiques en Chine en 2013 et au-delà, sauf circonstances imprévues", a ajouté M. Charpentier.
Selon le cabinet PwC, le Japon demeure l'investisseur étranger le plus actif dans le domaine des fusions-acquisitions en Chine, comme en 2011, tandis que les Etats-Unis et l'Europe restent toutefois à l'origine des transactions les plus importantes en valeur.