La Chine a entrepris des réformes en vue d'atteindre une croissance économique inclusive dans un monde en mutation, a déclaré un responsable du FMI lors d'une récente interview accordée à Xinhua.
Depuis le début de l'année 2013, les nouveaux dirigeants ont mis en place d'importantes politiques visant à élargir les bénéfices de la croissance, à encourager la concurrence, à libéraliser le système financier ainsi qu'à aider les petites et moyennes entreprises, a déclaré Murtaza Syed, représentant résident du FMI en Chine.
M. Syed s'est dit profondément impressionné par la façon dont les nouveaux dirigeants de la Chine ont fait face à un ralentissement de la croissance économique, qui avait intensifié la nervosité des investisseurs à travers le monde plus tôt cette année.
"Nous avons remarqué la forte volonté des nouveaux dirigeants de ne pas trop stimuler l'économie", a-t-il indiqué.
M. Syed, qui a passé trois ans en Chine, a déclaré que le ralentissement économique est en grande partie "naturel" parce que "lorsqu'une économie grandit et rattrape le reste du monde, son taux de croissance tombe normalement".
M. Syed a déclaré qu'il est peu problable que le ralentissement mette fin à la montée en flèche de la Chine, à condition que d'importantes réformes soient mises en place.
"Alors que la Chine commence à mettre en place des réformes pour équilibrer son économie, je pense qu'il y aura aussi de grandes opportunités pour le reste du monde," a-t-il indiqué, expliquant que la classe moyenne en pleine croissance de la Chine va commencer à exiger beaucoup plus de produits et de services, que le reste du monde peut offrir.
Dans une perspective globale, M. Syed a déclaré que le rééquilibrage de l'économie est nécessaire car il établit une base solide pour une croissance soutenue dans la période d'après-crise.
En ce qui concerne la Chine, la part de la consommation privée dans le PIB doit augmenter, tandis que celles de l'investissement et de l'épargne doivent baisser, a-t-il indiqué.
M. Syed a déclaré que le ralentissement économique et la volatilité actuelles sur les marchés émergents sont peu susceptibles de changer le fait qu'ils sont un moteur de plus en plus puissant de la croissance mondiale.
"Il faut se rappeler que cette année a été la première année, selon les estimations du FMI, que les marchés émergents ont plus contribué à l'économie mondiale que les économies avancées", a-t-il souligné.
En admettant que les économies émergentes ont leurs propres défis, M. Syed a indiqué qu'"avec de bonnes politiques, je suis très optimiste quant à leurs perspectives à long terme".