La Chine se classe au 29e rang du rapport sur la compétitivité mondiale de 2013-2014 et distance la majorité des autres économies émergentes, a annoncé mercredi le Forum économique mondial (WEF).
La Chine devance largement les autres pays des BRICS, à savoir l'Afrique du Sud (53e), le Brésil (56e), l'Inde (60e) et la Russie (64e), dans le classement des économies les plus compétitives du monde cette année, selon le WEF, qui précise encore qu'elle y occupe la même place que l'an dernier.
« Le fait que la Chine soit parvenue à conserver sa place au sein des 30 économies les plus compétitives du monde au cours des cinq dernières années est remarquable, étant donné que la taille du pays fait de chaque mesure destinée à améliorer sa compétitivité un tâche titanesque », commente Thierry Geiger, codirecteur du Centre pour la compétitivité et la performance mondiale du Forum économique mondial.
Et Geiger d'ajouter que la Chine doit progressivement libéraliser ses marchés, améliorer au plus vite la stabilité de son secteur bancaire et créer des règles du jeu plus équitables pour toutes les entreprises.
Le rapport du WEF reconnait également les légers progrès de la Chine au niveau de sa structure institutionnelle, mais déplore que certaines faiblesses, telles que la corruption, les questions de sécurité et les faibles niveaux de comptabilité et de normes éthiques, demeurent. Il avertit encore que la Chine est à la traîne sur les marchés financiers, dans l'adoption de technologies par les entreprises et par rapport à l'efficacité de son marché des marchandises.
Afin de faire progresser l'indice de la compétitivité globale, la Chine doit modifier d'urgence son vaste modèle de croissance économique afin de se concentrer sur l'efficacité, explique Zhao Yongsheng, chercheur invité à l'Institut des études européennes de l'Académie des sciences sociales de Chine, ajoutant qu'un tel effort implique l'amélioration de la terre, du travail et de la productivité du capital.
Il souligne encore que, « dans une perspective plus positive, la situation macroéconomique en Chine demeure favorable (10e place) », notant une faible inflation, un déficit budgétaire modéré et un ratio de la dette publique sur le PIB parmi les plus faibles au monde.
Un grand nombre d'indicateurs économiques publiés récemment soutiennent l'argument selon lequel l'économie chinoise est en train de se stabiliser, après un premier semestre incertain.
« A ce stade, un taux à deux chiffres ne serait probablement ni sain ni désirable. Il s'agit maintenant davantage de privilégier la qualité plutôt que la quantité », estime Geiger.