Dernière mise à jour à 08h49 le 25/01
A l'heure où l'économie chinoise vit une période de transition et de restructuration profonde, les investisseurs internationaux semblent partagés sur les perspectives du marché de capitaux en Chine.
Certains sont persuadés que les bourses chinoises connaissent une crise majeure, tentant d'en profiter en spéculant ou en pariant perfidement à la baisse.
Le dernier exemple en date a vu certains spéculateurs extrêmes essayer de prendre une position short (anticiper une baisse) sur le yuan chinois, qui a récemment reculé face au dollar. Or, les autorités monétaires chinoises ayant pris des mesures pour stabiliser la valeur du yuan, ces spéculateurs ont enregistré d'énormes pertes.
Mais il existe également des investisseurs qui décèlent de nouvelles opportunités dans la phase actuelle de transition que vit l'économie chinoise.
Selon une étude du cabinet londonien Preqin, le secteur mondial du capital-risque a effectué 1.555 investissements en 2015 dans les start-ups chinoises pour un montant de 37 milliards de dollars, soit une hausse de 147% par rapport à 2014. Un chiffre qui traduit la confiance des investisseurs dans la politique chinoise pro-innovation et un climat propice aux affaires.
Dans un marché de capitaux mature, spéculer à la hausse ou à la baisse fait partie du jeu et ne devrait pas être considéré comme "bien ou mal" ou "bon ou mauvais".
Toutefois, étant donné le caractère unique de l'économie chinoise, aujourd'hui la deuxième au monde, il semble juste de dire que les choix liés à la Chine reflètent souvent la sagesse et le courage d'un investisseur.
Comme le dit un vieux dicton chinois : si l'on veux attraper un gros poisson, mieux vaut avoir une longue ligne. Cette sagesse ancestrale s'applique très bien à la conjoncture économique actuelle du pays.
De nombreux économistes et universitaires renommés estiment que, bien que la restructuration économique de la Chine soit ardue et que la période de transition soit longue et douloureuse, le pays n'est pas à la merci d'une récession. Le taux de croissance actuel de 6,9% est suffisamment bon pour soutenir la prospérité à long terme de la Chine.
De plus, avec un gouvernement chinois résolument engagé dans une série de réformes fondamentales et soutenant des start-ups tournées vers l'innovation, les investisseurs tant domestiques qu'internationaux peuvent s'attendre à profiter des fruits de ce processus de restructuration économique.
Le gouvernement ne s'épargne ainsi aucun effort pour réduire la surproduction, doper la consommation intérieure et encourager le développement du secteur des services. Il a également ouvert davantage les marchés aux capitaux privés et aux investissements étrangers.
Le dernier rapport de la Chambre américaine de commerce en Chine a montré que près de deux tiers de ses membres avaient fait des bénéfices l'an dernier et que les trois quarts avaient connu un bon retour sur investissement. La plupart d'entre eux se disent optimistes sur la croissance chinoise et plus de 90% considèrent l'innovation comme la clé de leur succès futur en Chine.
Un investisseur intelligent et prévoyant saura saisir les opportunités qui se présenteront à lui dans cette phase de restructuration. S'il investit dans l'avenir de la Chine, il recueillera le fruit des réformes du pays, désormais doté d'une économie robuste, et tout le monde y gagnera.
Quant à ceux qui veulent parier sur l'échec de l'économie chinoise, ils devraient se retourner sur les quarante dernières années : elles ont vu la Chine passer du statut d'économie sous-développée à celui de puissance économique mondiale grâce aux réformes continues et à l'ouverture de ses marchés.
Ils devraient également prendre en compte le fait que le gouvernement chinois a constamment amélioré ses autorités de régulation des marchés et son système judiciaire. Résultat : les spéculations imprudentes et les positions "short" malveillantes s'exposeront à des coûts de transaction plus élevés et éventuellement à de graves conséquences judiciaires.
Comme l'a récemment prouvé l'affaire du taux de change du yuan, le gouvernement chinois dispose de suffisamment de ressources et de moyens de régulation pour conserver la situation économique sous contrôle et faire face à tout défi externe.