Dernière mise à jour à 09h26 le 06/05
La réforme du côté de l'offre de la Chine libérera de nouvelles sources pour la croissance afin d'aider l'économie du pays à parer la pression à la baisse dans le cadre de la reprise faible de l'économie mondiale, a déclaré la banque suisse UBS.
L'économie chinoise a progressé de 6,7% en glissement annuel sur le premier trimestre, un taux plus bas par rapport au trimestre précédent.
Malgré la tendance à la baisse, le gouvernement chinois prévoit une croissance annuelle d'au moins 6,5% durant la période de 2016 à 2020, afin de construire une "société modérément prospère", selon le 13e Plan quinquennal du pays.
"La croissance reste la première priorité dans le plan quinquennal", a indiqué la banque dans un rapport de recherche.
Face aux vents contraires permanents dans l'économie et aux objectifs de croissance ambitieux, la Chine a fait de la réforme du côté de l'offre une priorité pour libérer de nouvelles sources pour la croissance et promouvoir l'efficacité économique. Proposée par les décideurs politiques en novembre, la réforme du côté de l'offre est considérée comme une nouvelle stratégie économique pour faciliter la restructuration et animer la croissance.
Contribuant aux efforts pour propulser la réforme, le gouvernement chinois a décidé d'augmenter ses dépenses dans la recherche et le développement, d'encourager les investissements privés, de soutenir les secteurs émergents et de moderniser les moteurs de croissance traditionnels.
Ces mesures entraîneront un renforcement du capital humain, l'augmentation de la productivité totale des facteurs et l'augmentation de l'offre dans les domaines de la capacité sans excès, là où la demande existe, a analysé l'UBS.
"Le rythme de la réforme des entreprises gérées par l'Etat et l'ajustement de la capacité de production seront probablement progressifs cette année. A moyen terme, les ajustements de la capacité devraient imposer un frein modeste, mais durable, à la croissance industrielle", a indiqué l'UBS, ajoutant que des progrès lents ont été réalisés à l'égard de l'enregistrement pour l'introduction en bourse et la réforme fiscale. Les investissements dans les infrastructures publiques devraient rester un puissant moteur économique.
"Nous prévoyons que la croissance des investissements dans les infrastructures demeure solide à environ 16% en 2016, ce qui aidera à stabiliser l'ensemble des investissements à capital fixe et la croissance du PIB", selon la banque.
Les chemins de fer à grande vitesse et les autoroutes connaîtront un développement rapide entre 2016 et 2020, alors que les autres secteurs tels que les chemins de fer interurbain, le transport citadin, les tunnels et les canalisations souterraines seront également soutenus.
Le pays se concentrera également davantage sur l'urbanisation, la réduction de la pauvreté et le bien-être entre 2016 et 2020, tout cela étant favorable à la consommation et au secteur de service, selon l'UBS.
La banque a élevé en avril ses prévisions de croissance à 6,6% pour 2016 et à 6,3% pour 2017, en raison des nouveaux indicateurs économiques encourageants, d'un meilleur soutien à la politique de crédit et fiscale.