Dernière mise à jour à 11h19 le 07/10
La croissance française ne devrait pas excéder 1,3% en 2016, selon les dernières estimations de l'INSEE publiées ce jeudi, une réévaluation en deçà de l'objectif de 1,5% fixé du gouvernement français.
"En France, la croissance serait modeste au troisième trimestre (+0,2 %) avant de s'élever au quatrième (+0,4 %). En moyenne sur l'année, elle serait comparable en 2016 (+1,3 %) à celle de 2015 (+1,2 %)", précise l'institut français de statistiques.
"La croissance française reste cependant solide et les prévisions de l'INSEE ne remettent en cause ni notre objectif de déficit public pour 2016, ni notre prévision de croissance pour 2017", a réagi le ministre français de l'Economie Michel Sapin.
Selon les chiffres publiés par l'INSEE, au-delà des à-coups survenus au premier semestre 2016, la consommation des ménages français augmenterait en phase avec leurs gains de pouvoir d'achat, lesquels atteindraient +1,8 % en moyenne sur l'année (après +1,6 % en 2015).
Les dépenses d'investissement des ménages français en logements cessent de baisser. Après un repli au printemps, l'investissement des entreprises pourrait retrouver une dynamique à la hausse au second semestre, encore largement favorisé par les conditions de financement, "en raison d'une part de la baisse des taux d'intérêt et d'autre part du net redressement de leur taux de marge", souligne l'INSEE.
Le regain de l'activité entraîne celui de l'emploi marchand, par ailleurs stimulé par les dispositifs d'allégement du coût du travail qui enrichissent la croissance en emplois.
Au total, 165 000 emplois seraient créés au cours de l'année 2016. Ce serait suffisant pour que le taux de chômage baisse de nouveau à 9,8 % de la population active française en fin d'année, contre 9,9 % mi-2016 et 10,2 % fin 2015.
Enfin l'INSEE envisage deux aléas principaux pouvant être associés à ce scénario. Le premier concerne les différentes échéances politiques de part et d'autre de l'Atlantique avant la fin de l'année ; leur issue pourrait générer davantage d'incertitude et par suite, un surcroît d'attentisme des investisseurs.
Le second est propre à l'économie française : le rebond attendu des exportations pourrait être plus important que prévu, rattrapant pour partie les déceptions passées, ou il pourrait au contraire de nouveau manquer à la croissance.