Dernière mise à jour à 09h37 le 28/09
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| Joe Kaeser (à gauche), président et PDG de Siemens, et le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge. |
Il n'y a pas si longtemps, la fusion de deux sociétés européennes emblématiques aurait pu avorter à cause de rivalités politiques régionales. Mais dans le cas de l'accord entre Siemens et Alstom, ces préoccupations ont reculé face à une plus grande menace : la Chine et son géant ferroviaire CRRC. La fusion proposée des deux plus grands fabricants de trains européens, un allemand et un français, a démontré le 27 septembre que les impératifs économiques rapprochent le continent même si les politiciens populistes tentent de le pousser dans le sens contraire.
Siemens, un géant allemand de l'électronique et de l'ingénierie, et Alstom, le fabricant français du train à grande vitesse TGV, ont annoncé le 26 septembre soir qu'ils fusionneront leurs unités qui fabriquent des trains, des tramways et des systèmes de signalisation. L'accord est soutenu par le gouvernement français, et les deux sociétés ont fourni des détails sur l'opération dès le lendemain. La nouvelle société, appelée Siemens Alstom, est une réponse à l'intensification de la concurrence de la CRRC (China Railway Rolling Stock Corporation), le constructeur de train chinois soutenu par l'État qui a remporté des contrats aux États-Unis et sur les marchés émergents, là où les transports en commun sont une entreprise en croissance rapide.
Le succès de la CRRC est emblématique de la puissance économique croissante de la Chine, qui, combinée à une politique étrangère américaine plus isolationniste, oblige les dirigeants européens à violer les anciens tabous afin d'améliorer le fonctionnement de l'Union européenne et de son économie. « Le message de cette fusion est que l'esprit européen est vivant », a déclaré Joe Kaeser, le directeur général de Siemens, lors d'une conférence de presse, le 27 septembre à Paris. « C'est un message puissant dans des moments marqués par le populisme et le nationalisme et les divisions sociales et politiques ».
La concurrence de la Chine a déjà été un facteur dans d'autres grandes fusions européennes. La semaine dernière, le géant allemand de l'acier ThyssenKrupp avait ainsi annoncé qu'il allait fusionner ses aciéries européennes dans une coentreprise avec Tata Steel. Et l'année dernière, Nokia de Finlande avait acquis Alcatel-Lucent, un fabricant français d'équipements de télécommunications, en partie pour répondre à une concurrence intense du géant chinois Huawei. D'autres secteurs, comme la construction navale ou les semi-conducteurs, pourraient également bientôt voir des fusions.
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