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Crise Alstom : François Hollande souhaite "le maintient" des activités ferroviaires à Belfort

Xinhua | 13.09.2016 08h11

Lors d'une réunion interministérielle tenue lundi matin à l'Elysée, le chef de l'Etat français François Hollande a fixé comme objectif de maintenir les activités ferroviaires du groupe Alstom à Belfort, un site de production et des activités ingénieures historique de la société Alstom, a indiqué le ministre français de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, lors d'un point presse à l'issue de la rencontre.

"Le président de la République nous a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues", a-t-il déclaré.

"C'est à cet objectif-là que nous allons travailler, avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d'Alstom et avec l'ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d'assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d'Alstom à Belfort", a également affirmé le ministre français de l'Economie et des Finances qui avait convoqué jeudi dernier à Bercy, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.

"Nous avons dit la semaine dernière aux responsables de cette entreprise, combien la manière de faire était inadmissible", a souligné Michel Sapin, ajoutant que l'Etat avait pour but "de redonner de l'espoir aux salariés. Pas de l'espoir pour de l'espoir, de l'espoir pour la réalité des choses, du travail pour ceux qui aujourd'hui sont inquiets pour leur avenir", a-t-il dit.

Le porte-parole d'Alstom a réagi par voie de presse ce lundi, estimant avoir "présenté un projet qui fait suite à un contexte que tout le monde connaissait (absence de charge, perte de commandes, etc.)" comme le rapportent plusieurs médias français.

Le groupe avait annoncé mercredi 7 septembre dernier le transfert de son activité de production de trains de l'usine de Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici à 2018.

Suite à cette annonce, plusieurs élus locaux se sont mobilisés pour s'opposer à la fermeture du site, dont le maire de Belfort Damien Meslot (Les Républicains). "On a été totalement floué. Quand on nous dit que le site est maintenu, moi je fais confiance à la parole de certains dirigeants. Ils nous ont menti mais nous allons nous battre maintenant", a-t-il déclaré sur la radio Franceinfo ce lundi.

Depuis l'annonce d'Alstom, plusieurs médias français rappellent que l'Etat français est actionnaire à 20% du capital de l'entreprise, une participation insuffisante pour bloquer la décision de la direction.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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