Imposer une zone d'exclusion aérienne en Syrie viole le droit international, a indiqué samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"On n'a pas besoin d'un grand expert pour comprendre que cela constituerait une violation du droit international", a déclaré M. Lavrov après un entretien avec son homologue italien Emma Bonino.
"Nous souhaitons que nos partenaires américains mènent toutes leurs activités pratiques dans le cadre de l'initiative américano- russe sur la tenue d'une conférence visant à améliorer la situation en Syrie", a-t-il ajouté.
L'établissement d'une zone d'exclusion aérienne via le déploiement de systèmes antiaériens Patriot et de chasseurs F-16 en Jordanie "fait l'objet de discussions sérieuses", a fait savoir M. Lavrov, en citant des reportages des medias.
Le chef de la diplomatie russe a déclaré que les allégations des Etats-Unis sur l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne dans le conflit est "peu convaincantes" et que la Russie n'avait pas reçu de garanties confirmant que les échantillons répondent aux critères de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Selon M. Lavrov, il est "absurde" que l'armée syrienne utilise l'arme chimique au moment où elle gagne du terrain contre la rébellion.
Le mois dernier, la Russie et les Etats-Unis avaient convenu d'organiser une conférence internationale sur la Syrie (Genève II).