Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a jugé samedi que les violences sont " inacceptables", en réaction aux heurts ayant opposé vendredi soir des habitants aux forces de l'ordre aux abords du commissariat de Trappes (département d'Yvelines), dans le quartier des Merisiers.
"Aucune raison ne justifie ces violences, elles sont inacceptables", a déclaré Manuel Valls devant la presse au cours d'un déplacement à Marseille.
"L'ordre public est rétabli, il sera rétabli à Trappes (...) Des effectifs nombreux sont déployés et resteront déployés toute cette fin de semaine." "S'en prendre aux forces de l'ordre, aux institutions, aux biens publics n'a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible", a-t-il souligné.
Le ministre (Parti Socialiste) délégué à l'économie sociale et solidaire et ancien élu de la 11e circonscription des Yvelines, Benoît Hamon, a indiqué pour sa part que"le devoir de l'Etat est de faire respecter la loi républicaine partout sur le territoire national et d'être intransigeant tant vis-à-vis des violences contre les policiers que vis-à-vis des actes de racisme qui se sont succédé ces dernières semaines".
Vendredi soir quelque 250 jeunes de la ville étaient venus réclamer la libération d'un Trappiste de 25 ans, qui avait été placé en garde à vue pour rébellion, pour avoir sauté à la gorge, donné un coup de poing et tenté d'étrangler un policier qui contrôlait l'identité de sa femme, portant un voile intégral, près d'un Abribus, selon la police.
Vendredi soir, des violences ont eu lieu devant le commissariat, qui ont opposé les forces de l'ordre aux émeutiers – qui ont échangé tirs de Flash-Ball et de gaz lacrymogènes contre cailloux et mortiers.
Six personnes ont été placées en garde à vue. Selon le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous, le mari de la femme en niqab, déféré au parquet de Versailles, " devrait être convoqué dans environ deux mois après avoir été libéré avec un contrôle judiciaire".