La Maison Blanche a déclaré mercredi qu'elle demandait des clarifications supplémentaires de la part des autorités russes sur le statut d'Edward Snowden, ex- employé des services de renseignement américains en cavale après avoir divulgué des informations confidentielles, et actuellement bloqué dans la zone de transit d'un aéroport de Moscou depuis un mois.
Le porte-parole Jay Carney a tenu ces propos en réponse aux comptes-rendus contradictoires sur le statut de M. Snowden, ex- soust-traitant des services de renseignement âgé de 30 ans qui devait quitter la zone de transit mercredi après avoir reçu les papiers nécessaires pour repartir vers une autre destination, avant que son avocat ne démente cette rumeur.
"Nous cherchons des clarifications des autorités russes sur la situation de M. Snowden et sur tout changement de cette situation", a-t-il déclaré aux journalistes à bord de l'Air Force One en route vers Galesburg dans l'Illinois.
"Mais au-delà de cela, je n'ai pas d'autre information", a-t-il déclaré, réaffirmant la position de Washington selon laquelle il existe "une justification légale et de nombreux précédents" pour demander que Moscou remette M. Snowden aux autorités des États- Unis devant lesquelles il répondra des inculpations de "fuite illicite d'informations hautement confidentielles".
"Il est évident que toute décision permettant à M. Snowden de quitter l'aéroport serait profondément décevante", a déclaré la porte-parole du département d'État Jen Psaki.
Le secrétaire d'État John Kerry a appelé son homologue russe Sergueï Lavrov mercredi matin pour lui dire que la Russie avait " toujours la possibilité de faire ce qu'il faut".
Les États-Unis ont révoqué le passeport de M. Snowden, suite à la révélation par celui-ci en début juin d'un programme massif et secret de surveillance des échanges téléphoniques et sur Internet par l'Agence de sécurité nationale (NSA).
M. Snowden est arrivé à l'aéroport de Cheremetyevo à Moscou le 23 juin, et a déposé une demande officielle d'asile provisoire en Russie le 16 juillet. Cette affaire trouble les relations russo- américaines malgré les affirmations contraires des deux pays.
M. Carney a de nouveau refusé de dire si le président Barack Obama avait une rencontre au sommet prévue avec son homologue russe Vladimir Poutine en marge de la réunion du Groupe des 20 ( G20) à Saint-Pétersbourg en septembre.
"Le président compte se rendre en Russie pour le sommet du G20, et comme je l'ai déclaré par le passé, je n'ai aucune autre annonce à faire sur ce sujet", a déclaré M. Carney.