Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a insisté vendredi matin sur la nécessité de maintenir les deux composantes de la dissuasion nucléaire de son pays : navale et aérienne.
"(Ces deux composantes) sont indispensables", a souligné M. Le Drian, écartant la suggestion de l'opposition de supprimer le deuxième élément de cette force de dissuasion nucléaire afin de réaliser des économies.
"La deuxième composante (aérienne) offre de l'agilité, la capacité de réaction rapide dans un monde où il y a une prolifération qui se poursuit et où la France doit garder cette ultime sécurité, cette garantie fondamentale qu'est la dissuasion", a poursuivi le ministre.
Il a, en outre, dénoncé l'absurdité de supprimer la composante aérienne ou aéroportée, alors qu'elle vient d'être modernisée.
"Le président de la République a décidé de maintenir les deux composantes et elles seront maintenues", a martelé M. Le Drian, qui doit présenter ce jour son projet de loi de programmation militaire 2014-2019 en Conseil des ministres.
Le nouveau budget de l'armée française prévoit donc le maintien des deux volets de la dissuasion nucléaire : océanique, s'appuyant sur quatre sous-marins nucléaires lanceur d'engin (SNLE) équipés de missiles balistiques intercontinentaux, et aéroporté, disposant de missiles ASMPA (missile air-sol de moyenne portée améliorée) et d'avions de chasse Mirage 2000N et Rafale.