Les appels à une intervention militaire en Syrie sont un "défi" ouvert à la Charte des Nations Unies, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays constituent un défi aux dispositions clés de la Charte de l'ONU et à d'autres normes du droit international", a déclaré M. Gatilov lors d'une rencontre avec M. Ban, mercredi à La Haye.
Actuellement, il est nécessaire d'utiliser tous les instruments politiques et diplomatiques, et "avant tout laisser les experts de l'ONU mener à bien leur enquête sur l'attaque chimique présumée et rendre leurs comptes à l'ONU", a indiqué M. Gatilov.
Pour sa part, M. Ban a déclaré que les efforts pour une solution diplomatique au conflit en Syrie doivent être poursuivis.
La Russie a exprimé à plusieurs reprises son opposition à une éventuelle intervention militaire en Syrie, affirmant qu'elle pourrait saper les efforts visant un règlement politique et déstabiliser le Moyen-Orient.
Mardi soir, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain John Kerry, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rejeté les accusations américaines selon lesquelles le gouvernement syrien était derrière l'attaque présumée à l'arme chimique de la semaine dernière.
Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi que Washington évaluait "une approche limitée et sur mesure" contre le gouvernement syrien.