Selon une copie du rapport médical diffusée mercredi par la chaîne qatarie Al-Jazeera, mais dont les résultats ne seront rendus officiellement rendus publics que dans dix jours, les analyses des échantillons prélevés par un laboratoire suisse sur la dépouille du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat confortent l'hypothèse d'un empoisonnement au polonium. Mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français, les causes de son décès n'ont pas été élucidées, et pour beaucoup de Palestiniens, Israël, qui a toujours nié de l'avoir empoisonné, est en cause.
Les 10 médecins et praticiens, pour la plupart de l'Institut de radiophysique de Lausanne ont conclu que les activités de polonium-210 dans les os et les tissus étaient jusqu'à 20 fois supérieures aux références médicales, et que le fait qu'elles ne soient pas homogènes est compatible avec une absorption de polonium-210 survenue lors de l'apparition des premiers symptômes en octobre 2004. « Les résultats soutiennent modérément l'hypothèse que la mort a été la conséquence d'un empoisonnement au polonium-210 », disent-ils.
De son côté, Souha Arafat, la veuve du dirigeant palestinien, qui a déposé plainte en 2012 en France, veut « punir » les responsables. « Ma fille et moi irons devant tous les tribunaux à travers le monde pour punir ceux qui ont commis ce crime », a-t-elle déclaré.