La présidente brésilienne Dilma Rousseff a déclaré mercredi avoir annulé une visite d'Etat prévue aux Etats-Unis suite au refus de Washington de s'excuser de l'avoir espionnée.
"J'avais l'intention d'y aller. Nous avons affirmé qu'il y avait une seule façon de résoudre le problème. Je voulais recevoir des excuses pour ce qui est arrivé et une promesse que cela ne se reproduirait jamais", a-t-elle mentionné dans une entrevue à la radio.
Le refus de Washington a créé une impasse, a-t-elle mentionné, ajoutant qu'elle ne voulait pas risquer qu'un nouveau scandale d'espionnage éclate lors de sa visite, ce qui aurait été gênant pour les deux côtés.
Elle a souligné, par contre, que l'incident n'a pas affecté les relations entre son pays et les Etats-Unis.
Elle a ajouté que l'espionnage américain avait été effectué à des fins économiques et stratégiques, plutôt que pour contrer le terrorisme, tel que le prétend Washington, compte tenu que le géant public du pétrole brésilien Petrobras a également été ciblé.
Au cours de l'interview, Mme Rousseff s'est également exprimée au sujet de l'article paru récemment dans le quotidien brésilien Folha de Sao Paulo, accusant l'agence de renseignement brésilien d'avoir espionné des diplomates russes, iraniens et irakiens en 2003 et 2004.
Elle a assuré que les opérations de l'agence n'avaient pas porté atteinte à la vie privée, aucun appel téléphonique ou courriel n'ayant été intercepté.
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