Devyani Khobragade accompagnée par son père, Uttam, alors qu'elle arrive à Bombay. Photo : Punit Paranjpe / AFP / Getty |
Un avocat de Devyani Khobragade, la diplomate indienne qui a quitté les États-Unis la semaine dernière après avoir été accusée de fraude au visa et d'avoir sous-payé une de ses employées, a demandé à un juge américain de rejeter les accusations portées contre elle.
L'arrestation de Mme Khobragade, âgée de 39 ans, a conduit à la pire querelle diplomatique entre les Etats-Unis et l'Inde depuis des décennies et a provoqué une série de mesures de rétorsion contre des diplomates américains à New Delhi. Bien que John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, ait exprimé ses regrets peu de temps après l'incident, ses excuses n'ont pas été jugées suffisantes, et des visites de haut niveau de responsables américains ont été reportées pour éviter de nouvelles tensions. Après l'expulsion effective de Mme Khobragade des États-Unis, l'Inde a demandé à Washington de rapatrier un membre de son service de sécurité diplomatique.
Ces derniers jours, Washington et New Delhi ont cependant adopté une attitude plus conciliante et un haut diplomate américain a rencontré l'ambassadeur de l'Inde aux États-Unis mardi, dans le but de réparer les dommages causés aux relations bilatérales. Selon une déclaration du département d'Etat américain, William Burns, secrétaire d'Etat adjoint, a organisé un déjeuner de travail « productif » avec l'ambassadeur indien S. Jaishankar.
Devyani Khobragade, vice-consul général de l'Inde à New York, avait été arrêtée le 12 décembre et avait été accusé de payer sa femme de ménage, qui avait été amenée d'Inde, nettement moins que le salaire minimum américain, la forçant à travailler 15 heures par jour et sept jours par semaine et d'avoir menti aux agents des visas américains sur le salaire versé à cette femme de 42 ans. Les accusations portées contre Mme Khobragade, qui a nié tout acte répréhensible, signifient que cette mère de deux enfants ne peut pas retourner aux États-Unis, où son mari et ses enfants qui y sont nés demeurent encore, sans crainte d'être à nouveau arrêtée.