Malgré un peu de retard, la date butoir du 30 juin 2014 pour la destruction de toutes les armes chimiques syriennes peut être encore tenue, a déclaré, lundi à La Haye, Ahmet Uzumcu, directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
La déclaration intervient après l'annonce faite jeudi dernier par l'OIAC que 49,3% de l'arsenal chimique syrien avaient été évacués du pays en guerre, dont 34,8% de substances chimiques de première priorité, considérées comme les plus dangereux, et 82,6% de substance chimiques de deuxième priorité.
"Le volume d'armes chimiques qui a actuellement quitté le pays représente près de la moitié du stock total", a déclaré Ahmet Uzumcu, lors d'un point de presse au sommet sur la sécurité nucléaire. "Nous espérons achever l'évacuation de toutes les armes chimiques pour la fin du mois d'avril, pour entreprendre ensuite leur destruction en dehors de la Syrie".
"Les conditions sont très difficiles sur le terrain, mais je considère que les choses avancent de façon notable", a-t-il ajouté. "Nous avons pris du retard en raison de difficultés techniques et des problèmes de sécurité actuels du pays. Certains délais n'ont pas été tenus, mais celui du 30 juin reste notre objectif".
Ahmet Uzumcu a déclaré que l'arsenal chimique syrien pourrait être détruit dans le délai prévu ou à une date proche. "Je ne pense pas qu'un autre report remettrait la crédibilité de notre organisation en cause", a-t-il dit.
A l'heure actuelle, 11 convois d'armes chimiques ont quitté la Syrie pour être détruits hors du pays, avec l'aide de la communauté internationale.