Quelque 150 députés japonais ont visité mardi matin le sanctuaire controversé Yasukuni.
Le ministre japonais des Affaires intérieures et des Communications Yoshitaka Shindo a également rendu visite au sanctuaire controversé plus tôt dans la journée après que le Premier ministre Shinzo Abe a fait une offrande rituelle au sanctuaire lundi à titre de "Premier ministre".
Parmi les députés figurent des membres du Parti démocrate libéral au pouvoir ainsi que du Parti démocrate du Japon (opposition) et du Parti de la restauration du Japon. Au cours de la même période de l'année dernière, 168 députés avaient rendu visite au sanctuaire, soit le nombre le plus élevé depuis 1989.
Le sanctuaire controversé Yasukuni, qui honore 2,5 millions de morts de guerre japonais dont 14 criminels de guerre principaux de la Seconde Guerre Mondiale, est considéré comme un symbole du passé militariste du Japon.
Keiji Furuya, président de la Commission de la sécurité nationale du Japon, a visité le sanctuaire dimanche alors que le ministre de la Santé, du Travail et du Bien-être Norihisa Tamura, a fait une offrande lundi.
Depuis le début de l'administration Abe en décembre 2012, le Premier ministre n'a pas empêché ses membres de cabinet de visiter le sanctuaire et a lui-même visité le sanctuaire au premier anniversaire de la formation de son gouvernement le 26 décembre 2013.
Les visites répétées au sanctuaire de ministres et députés japonais représente un obstacle majeur à la normalisation des relations du Japon avec ses pays voisins qui ont souffert de l'aggression japonaise au cours de la guerre.
La Chine et la Corée du Sud ont demandé au Japon de faire face à son histoire de guerre et de maintenir une attitude correcte envers le passé plutôt que de chercher à se blanchir de son passé d'aggression.
La Chine a protesté contre l'offrande faite lundi par le Premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni, a mentionné le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
Les offrandes des dirigeants japonais et les visites de certains membres du cabinet japonais au sanctuaire ont exposé "la mauvaise attitude du cabinet japonais envers l'histoire", a déclaré le porte-parole.
"Le dossier du sanctuaire Yasukuni est à la fois un facteur destructeur des relations entre le Japon et ses pays voisins, et un lourd fardeau pour le Japon lui-même", a jugé le porte-parole chinois.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a également réagi avec colère.
"Nous déplorons le fait que le Premier ministre japonais Shinzo Abe a idéalisé le colonialisme japonais et sa guerre d'aggression en rendant hommage au sanctuaire Yasukuni", a indiqué le ministère dans un communiqué.