Le Yémen est confronté actuellement à la crise la plus sérieuse depuis le début du processus de transition politique, a estimé mardi l'ONU, qui a exhorté les Yéménites à régler leurs différends de manière pacifique.
Le conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU sur le Yémen, Jamal Benomar, se trouve actuellement dans la capitale yéménite Sanaa pour tenter de faciliter des négociations afin de répondre aux causes profondes du climat de tension actuel dans le pays.
Selon la presse, des centaines d'hommes armés de la rébellion chiite, les Houthis, campent depuis la semaine dernière dans la périphérie de Sanaa, réclamant que le gouvernement revienne sur sa décision de couper les subventions au carburant et démissionne.
"Je regrette que le Yémen soit arrivé à un tel niveau d'agitation et que la situation soit devenue très grave, probablement la plus inquiétante depuis le début de la transition politique", a dit M. Benomar lors d'une conférence de presse à Sanaa.
"Toutes les parties au Yémen ont une responsabilité dans les derniers développements et ceux à venir. Elles devraient réaliser qu'il n'y a pas d'autre issue qu'une solution consensuelle et pacifique", a-t-il ajouté.
Selon M. Benomar, pour arriver à une issue pacifique à cette crise, toutes les parties devraient éviter toutes mesures ou agissements qui pourraient menacer la paix et la sécurité.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir vendredi à New York pour discuter de la situation au Yémen. M. Benomar fera un exposé devant les Etats membres sur le processus politique et la situation actuelle dans le pays.