Bien que les manifestations à Islamabad aient gravement affecté les activités économiques du pays, le gouvernement pakistanais ne permettra à personne de faire dérailler le système, a déclaré mercredi le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif au Parlement.
Ces remarques de M. Sharif font suite au rassemblement par deux chefs de l'opposition de milliers de leurs partisans en vue de réclamer la démission du Premier ministre.
L'ex-star du cricket Imran Khan, chef du PTI, a déclaré que les élections de l'année dernière remportées par M. Sharif avaient été truquées, tandis que Tahir ul-Qadri, un responsable religieux, s'est joint au sit-in de ses partisans à Islamabad ces deux semaines dernières et a indiqué vouloir lancer une révolution.
M. Sharif a rejeté les appels à son départ en faisant valoir que la plupart des partis du Parlement soutenaient son gouvernement.
"Personne ne sera autorisé à faire dérailler le système", a-t-il martelé devant l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement.
"Nous allons combattre tous les obstacles sur la voie de la démocratie", a-t-il assuré dans une rare allocution retransmise en direct à la télévision nationale.
Les manifestations ont perturbé le cours des activités normales de la capitale et la cour suprême du pays a ordonné mercredi aux autorités d'évacuer les manifestants des routes d'ici jeudi.
Le gouvernement et le PTI, dont les négociations n'ont pas progressé mardi, s'engageront dans de nouvelles négociations mercredi.