Une trentaine de représentants des principaux groupes armés du nord du Mali ont entamé mardi des discussions à Ouagadougou, capitale burkinabè, au sujet d'un statut juridique et politique du territoire de l'Azawad, avant de rejoindre la table de négociations avec le gouvernement malien prévues pour le 1er septembre à Alger sur la crise qui les oppose depuis plus de deux ans.
"La principale question de l'heure, c'est le statut politique et juridique du territoire de l'Azawad", a déclaré le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Mossa Ag Attaher, ajoutant que tous les groupes se réclamant de la région ont répondu présents.
Selon M. Attaher, il s'agit, entre autres, du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, proche de Bamako), des Forces patriotiques ( divisées désormais en deux groupes dont un dirigé par Arouna Touré et l'autre par M. Kantao) et la Coalition du peuple pour l'Azawad (CPA).
"Tous pensent qu'il est important et nécessaire de décrocher un statut politique pour l'Azawad. Peu importe la dénomination (..) ce qui est important, c'est le contenu qui doit tenir compte des aspirations de ce peuple, les aspects sécuritaires, de développement, de gouvernance, de gestion administrative et le caractère institutionnel des institutions", a-t-il ajouté.
"Il n'y a pas tellement d'écart en termes de revendication entre les différents mouvements. Il y a des principes sur lesquels tout le monde est d'accord à savoir, l'intégrité territoriale et la laïcité de l'Etat", a pour précisé le chargé des relations extérieures et inclusives de la CPA, Mohamed Ousmane Ag Mouhamadou, ajoutant qu'"à part cela, tout le reste est négociable".
Les négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés, qui devaient se tenir le 17 août ont été reportées au 1er septembre à Alger dans le cadre d'une feuille de route signée par les deux parties en fin juillet.
Selon les organisateurs, cette rencontre qui s'achève le 28 août doit permettre d'harmoniser les actions des groupes armés avant de participer aux pourparlers d'Alger.