La secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a appelé la communauté internationale à renforcer son soutien aux efforts pour apporter davantage d'assistance humanitaire aux personnes déplacées en Syrie et aux réfugiés syriens dans les pays voisins avant l'arrivée de l'hiver.
Elle s'est exprimée ainsi dans un communiqué de presse publié lundi à l'issue d'une visite de deux jours en Turquie. Selon les estimations onusiennes, actuellement, il y a 900.000 réfugiés syriens enregistrés en Turquie, et le nombre total pourrait être le double. Mme Amos a exprimé sa reconnaissance au gouvernement et au peuple de ce pays pour la générosité dont ils ont fait preuve en accueillant ce grand nombre de réfugiés syriens.
"Près de 200.000 réfugiés syriens ont fui la ville de Aïn Al-Arab (ou Kobané) pour se rendre en Turquie au cours des dernières semaines et les autorités turques ont apporté une aide immédiate", a déclaré la secrétaire générale adjointe dans son communiqué de presse.
"Plus de trois millions de Syriens ont fui et cherché un refuge dans les pays voisins, dont 1,1 million au Liban ce qui représente un tiers de la population. 619.000 sont enregistrés en Jordanie, mais le nombre réel est beaucoup plus important", a-t-elle ajouté en soulignant que près de 10 millions de Syriens ont été déplacés soit à l'intérieur du pays, soit dans d'autres pays.
Suite à une visite du camp de réfugiés de Suruc, qui abrite actuellement 5.000 personnes, Mme Amos a exprimé sa consternation face aux situations des gens qu'elle a rencontrés. "J'ai rencontré une femme qui avait d'abord dû fuir la ville de Homs vers Kobané et ensuite de Kobané vers Suruc. Elle était désespérée et craignait pour les perspectives d'avenir de ses enfants ," a précisé Mme Amos.
La secrétaire générale adjointe a souligné que l'ONU et ses partenaires continueraient d'apporter une aide humanitaire. "Nous pouvons sauver des vies, fournir des vêtements, des abris et de la nourriture et nous pouvons assurer l'éducation des enfants. Cependant, nous ne pouvons pas apporter la sécurité dont ces gens ont le plus besoin. Nous avons urgemment besoin d'une solution politique en Syrie. Le monde doit reconnaître la souffrance du peuple syrien et agir", a-t-elle déclaré.